« Le temps du monde fini commence » Paul Valéry[1]
L‘homme occidental du XXIe siècle est en train de faire une découverte historique sans précédent. Après quatre siècles de développement scientifique visant à réaliser le projet cartésien d’une nature entièrement « maîtrisée » et « possédée », capable de satisfaire des besoins devenus illimités, il est confronté à la figure d’un « nouveau monde », celle d’un monde fini et revêche à sa propre exploitation, disposant de ressources limitées et de capacités de renouvellement réduites. Celui-ci, en effet, résiste à l’idéal d’une croissance infinie, à l’idéologie « folle » propre au siècle dernier, d’une société de consommation et de gaspillage fondée sur la production, l’accumulation et la destruction systématique et illimitée des biens.