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Citation de inaji


Au fond de moi cependant, j’avais beaucoup de sympathie pour la volatilité du prix du pétrole. J’y trouvais un écho à mes propres incertitudes. Moi aussi, la volatilité de mes impressions sur le monde m’empêchait d’y définir ma direction propre.

Dans ce monde en tourbillon, certaines choses semblaient plus apaisantes. Je pensais en particulier aux lézards Timon lepidus. Ils étaient verts, couleur de l’espoir, et possédaient un troisième œil, comme beaucoup de sauriens, d’après Wikipedia. Si j’arrivais à nous en procurer, j’avais le sentiment que je résoudrais le problème de construction du building derrière l’appartement d’Henri, mais pas seulement. J’étais certaine aussi que ma vie basculerait dans une dimension plus unifiée, plus directionnelle en fait. Le lézard Timon lepidus était un poïkilotherme. C’est-à-dire qu’il avait une faible régulation thermique autonome et devait donc composer avec son environnement extérieur pour équilibrer sa température interne.
J’aimais cette nécessité de faire avec le monde. Le Timon lepidus avait besoin du soleil pour se réchauffer pendant de longues heures. Personne ne songerait à lui jeter la pierre, hormis quelques garnements de village qui s’ennuyaient pendant leur sieste. Et si moi aussi, j’avais quelque chose du Timon lepidus ? Si j’y réfléchissais bien, partout où j’allais, mon premier réflexe était toujours de m’assurer de trouver une roche ensoleillée de fantaisie sur laquelle je pourrais m’allonger pour me remettre du sérieux du monde.
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