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Citation de opera64


Le tabou de la pédophilie féminine fonctionne à plusieurs égards : en même temps que cette relation sexuelle de femmes à enfants est prohibée, il est interdit de la penser sous prétexte de faire exploser un ordre sociétal. Un ordre qui veut qu'une femme protège. Qu'une mère soit un rempart. Que ce sexe-là au moins, résiste au crime.

Les intervenants sociaux eux-mêmes ne s'autorisent donc pas toujours à nommer les choses. Explication de Martine Nisse : "L'inceste de la mère , celle qui est censée protéger, est vécu de manière insupportable.

Si au niveau de la justice le phénomène semble marginal l'explication est à chercher dans l'incrédulité générale. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire accepter l'idée qu'une femme utilise aussi le corps d'un enfant de façon perverse.

Dans nos sociétés judéo-chrétiennes, la mère est sacrée. Remettre cela en question est douloureux. Une maman reste le refuge absolu. Même pour certains thérapeutes", explique-t-elle.

Et de citer le cas d'une petite fille de 4 ans qu'elle suivit en thérapie. Au premier jour de son placement, l'enfant avait dévoilé à son assistante maternelle ce que sa mère lui faisait subir : "Elle met son doigt dans ma moumoune et elle le tourne."

Lors d'une séance de thérapie en réseau (où sont présents plusieurs psychologues et travailleurs sociaux) afin de discuter de ce cas, une psychologue lui avait lancé, "quand même, c'est la maman de l'enfant ! Pour son avenir, il n'est pas bon de rappeler à cette fillette ces faits en thérapie." Selon Martine Nisse , la violence du ton trahissait le choc psychologique vécu inconsciemment par cette intervenante. p 33
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