Vous est-il déjà arrivé au cours d’une lecture de ne jamais parvenir à percevoir ce que l’auteur.e a cherché à transmettre ? De demeurer au fil des pages désespérément imperméable à toute forme d’émotion, de n’éprouver ni empathie ni compassion pour les états d’âme de l’héroïne, d’au final simplement ne rien ressentir, zéro, nada, encéphalogramme plat ?
Je suis ennuyé. Je suis ennuyé parce que je me suis ennuyé à la lecture de Géographie, profondément, jusqu’à refermer le livre partagé entre soulagement et perplexité, le sentiment d’avoir raté quelque chose, de peut-être avoir mal compris ce qui m’était raconté, et de dès lors n’être pas sûr de vouloir partager un avis qui ne serait ni nuancé, ni forcément très argumenté, de d’ailleurs n’être pas légitime pour le faire. .
Parce que je pense que la lecture est avant tout une histoire de ressenti, j’ai quand même décidé de vous dire que, comme vous l’avez compris, je n’ai pas été sensible au parcours de cette femme dont elle comprend lors d’une visite à son compagnon en mission à Madagascar que quelque chose vient de se briser dans leur couple. Je ne me suis pas passionné pour les questionnements existentiels qui jalonnent son quotidien dans l’attente du retour en France de Simon, et que je n’ai à plusieurs reprises pas trouvés dénués de banalités. Surtout, du voyage promis en titre je n’ai pas eu le sentiment de vivre grand-chose, alors que se multipliaient les interminables récits des trajets de TGV entre Paris et Lille, décrits en détails avec un style le plus souvent purement factuel, presque froid.
Bref, le cliché du « cet avis est purement personnel et je suis certain que ce livre trouvera son public » est ici plus que jamais d’actualité, les premières critiques que j’ai consultées sur Babelio sont d’ailleurs excellentes. Si le roman vous tombe sous la main et vous tente n'hésitez donc pas, je serais ravi d'en discuter.
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