Anselme de Cantorbery

Philosophie et théologie s'imbriquent et cela donne cet ouvrage ou plutôt de la métaphysique, il est question donc d'une allocution sur l'existence de Dieu, celle de Saint Anselme De Cantorbery un mystique italien et docteur de l’Église.

Une œuvre classique spirituelle catholique à découvrir, même pour les athées, car même athée je pense qu'il est bon de chercher et de se chercher..

J'aime ce passage :

"Je t'en prie, mon Dieu, fais que je te connaisse, fais que je t'aime pour que ma joie soit en toi. Et si je ne le peux pleinement en cette vie, puissé-je du moins y progresser tous les jours, jusqu'à parvenir à la plénitude. Qu'en cette vie ta connaissance croisse en moi, et qu'elle soit achevée au dernier jour ; que grandisse en moi ton amour et qu'il soit parfait dans la vie à venir, pour que ma joie, déjà grande ici-bas en espérance, soit alors achevée dans la réalité."

(Proslogion, 14, 16, 26).

Qu'est-ce qui n'a pas été sur la preuve ontologique ? Je ne veux pas répéter ce que tout amateur de philosophie sait déjà. Mais, en se concentrant seulement sur ce texte, on ne voit pas vraiment la nécessité de déduire la réalité de la substance divine à partir de l'impossibilité de penser plus grand. Ici, l'ouvrage appelle davantage qu'un commentaire : le travail d'Anselme apparaît comme une ébauche intuitive. L'ensemble de l'ouvrage est d'ailleurs assez nombreux en lieux communs et en louanges. Les passages intéressants tiennent sur quelques pages.

En méditant sur la possibilité d'existence de "celui dont on ne peut concevoir de plus grand", Anselme semble avoir initié une méthode qui deviendra celle qui définira plus tard la notion d'infini mathématique.

Quant à l'argument ontologique, il m'y faudra revenir si je veux le bien saisir à défaut de me laisser convaincre.