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Citation de Henri-l-oiseleur


La prose de Laonikos, comme celle de Thucydide, est austère et dépourvue de sensationnalisme, et il copie bien des formules et expressions de lui. Il garde aussi une distance émotionnelle par rapport aux événements. Il n'y a aucune lamentation sur la chute de Constantinople, racontée factuellement et dépourvue de la moindre mise en évidence, au début du livre 8. Il dit seulement, "cette calamité semble être la plus grande qui arriva dans le monde, à cause de l'excès des souffrances qu'elle causa" (8-30), mais c'est le seul commentaire ; il passe rapidement aux affaires internes des Ottomans. Il dit la même chose, en se contredisant, pour ainsi dire, à propos de la chute de Sébastée (Sivas) aux mains de Tamerlan (1400) : "On dit que les malheurs subis par cette cité surpassèrent tout ce qu'une ville avait jamais supporté" (3-46 ; d'autres récits rapportent des atrocités à cet endroit). Sébastée n'était même pas, alors, une ville grecque.

p. 30
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