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Citation de Effe


Effe
03 février 2013
Salvador, 2 octobre 2008... descente, écroulement, hystérie... dégénérescence de la sensation... passage dans la part sombre de l'expérience narcotique... le corps entraîné dans sa chute, diminué, en manque, amputé, la chair glisse le long de la structure osseuse... les organes enfouis dans la masse... acceptation de cette position, de cet état minimal... le regard dilaté devenu impuissant... l'oeil renonce à la figuration, cède la place aux zones d'ombre, à l'approximation et donc à l'essence... conscience anesthésiée, souffrance atrophiée... je m'abîme dans un chaos obscur et menaçant où, aveugle, le corps empêtré dans sa fragilité, n'est plus opératoire... aucun salut possible... le ciel vide, la solitude glaciale qui transperce les corps nus... la communauté invisible de parias exclus du monde qui, armés de leur seule fragilité, le corps en lambeaux, se décomposent dans une danse immobile... un sourire d'effroi aux lèvres... glissent dans un espace négatif où le regard est subordonné à l'instinct... la peur exerce son emprise... le système nerveux neutralise la pensée... état confus, enivrant, addictif... ne pas prendre le temps de penser... inventer mon propre cauchemar et en vivre les chemins immobiles... aucun désir de sortir de cette lucidité absolue qui m'autorise à renouer avec l'espace et le temps à travers la catastrophe de l'instant...
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