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Citations de Antoine de La Fosse (6)


Oui, Seigneur, il est vrai qu'il ose s'en flatter.
Je prendrais pour affront que l'on en pût douter.
Je sais me garantir de cette erreur commune
De trahir mes amis trahis par la fortune,
Régler sur son caprice et ma haine et mes voux.
Ce qu'il a fait, Seigneur, vous semble un crime affreux.
C'est ce qu'on ne voit pas, avec tant d'évidence,
Lorsqu'on met un moment ses raisons en balance ;
Mais quoi qu'il en puisse être enfin, par quelle loi,
Criminel envers vous, doit-il l'être envers moi ?
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Moi, pour fuir ta furie,
Moi, trahir Manlius, ou perdre Valérie ?
Barbare ! Ce dessein passe tous tes efforts.
Ils tiennent à mon cour par des liens trop forts.
Pour les en arracher, il faut qu'on le déchire.
Tonne, éclate, assouvi la fureur qui t'inspire.
De quels traits si cruels me peut-elle percer,
Qu'ils puissent... mais je vois Valérie avancer.
Ô justes dieux ! Témoins de ma flamme immortelle,
Jugez-en à sa vue, ai-je trop fait pour elle ?
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Les dieux n'épousent pas les passions des hommes.

(Corésus et Callirhoé, acte 1, sc.6 (Antinous), 1703)
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MANLIUS.
D'un tel secret, Albin, tu connais l'importance,
Et ton zèle éprouvé me répond du silence.
Mon courroux à tes yeux peut, sans crainte, éclater.
Justes dieux ! Quand viendra le temps d'exécuter ?
5 Quand pourrai-je à la fois punir tant d'injustices,
Dont ces tyrans de Rome ont payé mes services ?
Oui, je rends grâce, Albin, à leur inimitié,
Qui, me débarrassant d'une vaine pitié,
Fait que de ma grandeur sur leur perte fondée,
10 Sans scrupule, aujourd'hui j'envisage l'idée.
Car enfin dans mes voux tant de fois démenti,
Quand du peuple contre eux j'embrassai le parti,
Je voulais seulement, leur montrant ma puissance,
À me mieux ménager contraindre leur prudence.
15 Mais après les affronts, dont ils m'ont fait rougir,
Ma fureur ne saurait trop tôt, ni trop agir.
Je veux leur faire voir, par un éclat terrible,
À quel point Manlius au mépris est sensible ;
Combien il importait de ne rien épargner,
20 Ou pour me perdre, Albin, ou bien pour me gagner.
ALBIN.
Oui, Seigneur ; mais enfin, quelque ardeur qui vous guide,
Un peuple variable, incertain, et timide,
Dont le zèle d'abord ardent, impétueux,
Prête à ses protecteurs un appui fastueux,
25 et qui dans le péril tremble, et les abandonne,
Est-il un sûr garant de l'espoir qu'il vous donne ?
Vous-même, qui deviez, par cent et cent bienfaits,
Le croire à votre sort attaché pour jamais,
Lorsque d'un dictateur l'injuste tyrannie
30 Vous fit d'une prison subir l'ignominie
Tout ce peuple, Seigneur, pour vous-même assemblé,
De frayeur à sa voix ne fut-il pas troublé ?
Qui d'eux tous entreprit alors de vous défendre ?
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Manlius (à Servilius)
Enfin, tu prétends donc, dans mon cœur confondu triompher, malgré moi, d'un courroux qui t'es dû.
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Rutile
Ils n'ont de nos desseins ni lumière, ni doute. Il faut qu'en ce repos, où s'endort leur orgueil, la foudre les réveille au bord de leur cercueil.
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