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Critiques de Antonin Reschal (6)
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Miss Boston, tome 10 : Les souterrains maud..

Je poursuis ma découverte des enquêtes de « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier » d’Antonin Reschal par le titre « Les souterrains maudits de Clifford »…



Pour rappel, Antonin Reschal (1874-1935) fut un homme de presse et écrivain.



Il fut Rédacteur en chef de nombreux magazines dont une partie proposait aux lecteurs des dessins ou des photos de femmes nues.



En tant qu’auteur, il écrivit des romans « légers » ou des récits policiers mettant toujours en vedette la femme.



S’est ainsi qu’en 1910, suite à l’immense succès des traductions des aventures de Nick Carter qui déferlaient en France depuis quelques années, il se développa le personnage de Miss Boston, une version féminine de Nick Carter.



La série, publiée par Albin Michel, s’étendit sur 20 épisodes avant de s’éteindre faute de succès.



De nos jours, parvenir à se procurer un fascicule d’origine est quasiment impossible.



Après des années de recherches, je ne suis parvenu qu’à me procurer un recueil (sans les couvertures) des 10 derniers épisodes ainsi qu’une reproduction du texte de deux épisodes dans un recueil d’histoires de détectives.



C’est ainsi que j’ai commencé la lecture de la série par le numéro 9 et que je poursuis avec le numéro 10 : « Les souterrains maudits de Clifford »…



Si miss Boston est parvenue à résoudre le drame de l’express de Chicago, la bande responsable lui a malheureusement échappé, son chef, le terrible Tommy-le-Roux et sanguinaire assassin en tête.



Bientôt, les crimes se multiplient et, à chaque fois, Tommy laisse un mot à destination de miss Boston pour la faire rager.



Mais miss Boston n’a pas dit son dernier mot et elle va s’engager dans une terrible lutte contre la bande de Tommy-le-roux…



On retrouve donc les mêmes personnages que dans le précédent épisode. Mêmes héros, mêmes méchants qui poursuivent une lutte engagée dans le titre d’avant.



On retrouve également le même style, le même genre, le même format physique (en ce qui concerne le fascicule) bien que les textes, eux, soient plus courts (15 000 mots au lieu de 27 000).



Pas grand-chose de nouveau, donc, sous le soleil, et le lecteur averti sait à quoi s’attendre face à cette série, surtout s’il a déjà lu une enquête de Nick Carter ou de Marc Jordan.



Pas de la grande littérature, donc, pas un style flamboyant non plus, encore moins des personnages originaux et complexes, juste une aventure sans temps mort dans laquelle l’enquête se déroule plus à travers l’action que la réflexion.



Un récit dont le but est d’occuper agréablement le lecteur pendant une heure et demie et de lui donner envie de plonger immédiatement dans l’épisode suivant tout en sachant qu’il n’est pas face à des textes inoubliables.



Au final, un épisode dans la veine du précédent qui s’inspire en tous points des aventures de Nick Carter.
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Miss Boston, tome 11 : L'Homme invisible

Je poursuis ma découverte de la série « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier » d’Antonin Reschal…



Tout d’abord, un petit résumé de la situation. « Miss Boston… » est une série de 20 fascicules de 32 pages, double colonne, publiés à partir de 1910 par Albin Michel afin de surfer sur l’immense succès des traductions des aventures de Nick Carter, le détective américain, qui déferlent sur l’Europe depuis que l’éditeur allemand Eichel a acheté les droits à la traduction quelques années auparavant.



Ce succès a immédiatement, en France, attisé la convoitise et enclenché une autre vague, de clones de Nick Carter, avec, notamment, « Marc Jordan » aux éditions Ferenczi.



C’est dans cette mouvance que s’installe Antonin Reschal (1874-1935) qui, après avoir été Rédacteur en chef de nombreux magazines et écrit des romans « légers », décide de poursuivre son œuvre dédiée à la femme en créant le personnage d’une femme détective capable de mettre Nick Carter à la retraite.



Certains avanceront que Miss Boston n’est pas la première femme détective, puisque la cousine de Nick Carter, Ida Carter, avait déjà fait son apparition, mais il faut avouer que Miss Boston avait l’avantage, contrairement à Ida, d’être l’héroïne des aventures et non celle qui porte assistance au héros.



Quant à être la seule femme détective, deux ans plus tard apparaîtra Ethel King, une autre femme détective qui partage avec Miss Boston le même prénom.



Bref.



Les 20 fascicules de la série « Miss Boston » sont désormais quasiment introuvables. La preuve, depuis plus de 10 ans je n’ai réussi qu’à me procurer un recueil (sans les couvertures) des 10 derniers épisodes (Albin Michel a rapidement recyclé les invendus en les reliant en deux tomes de 10 épisodes) ainsi que deux épisodes qui avaient été réédités dans un recueil dédié aux enquêteurs de la littérature populaire ancienne.



Désespérant de trouver les épisodes qui me manquent, j’ai décidé de me lancer dans la lecture à partir du 9e épisode.



« L’homme invisible » est le 11e épisode de la série.



Master Flippers, le grand bijoutier, est honoré d’avoir été choisi pour conserver les magnifiques bijoux que la fille du Roi de l’acier qui s’apprête à épouser le neveu du Roi du pétrole.



Bien que Flippers ait pris toutes les précautions, les joyaux sont volés d’une manière incroyable, la vitrine les contenant ayant mystérieusement disparu. À la place, un grand trou…



Miss Boston, qui passait par là, accepte de se charger de l’affaire et de retrouver les bijoux avant que le mariage ait lieu…



Elle demande à se rendre dans les caves et découvre les débris de la vitrine ayant chu après que les traverses soutenant le plancher aient été sciées.



Pour seul indice, elle découvre un ticket de métro, mais ce bout de papier sera suffisant pour la mettre sur la piste des cambrioleurs.



Si les épisodes 9 et 10 pouvaient former une seule et même histoire, celle de la lutte entre Miss Boston et Tommy-le-Roux, on pouvait raisonnablement penser que l’évasion de Plock, le compère de Tommy, à la fin du précédent titre, ferait de cet épisode 11 une suite des précédents.



Il n’en est rien.



Si, effectivement, Plock et son évasion sont évoqués, il n’en sera plus question ensuite dans cette aventure.



Comme toujours, dans ce genre d’aventure où l’action prime sur la réflexion pour une question de praticité et de rythme, l’enquête va avancer grâce au hasard ou à la chance. On ne s’en offusquera pas, question d’habitude.



Le récit est bien rythmé, il faut l’avouer, et, en plus, on retrouve ici tous les fantasmes de l’époque sur les technologies récentes, notamment à travers le passage sur la maison électrique équipée de tout un tas de pièges plus ou moins sophistiqués.



Malgré cela, les bandits poursuivis semblent bien ternes en comparaison de leurs moyens, mais le tour est expliqué par le fait qu’ils ne sont que comparses d’une bande composée de nombreux adeptes dirigés par un chef mystérieux et inconnu de tous.



Bien évidemment, ce récit doit ouvrir sur une lutte prochaine entre Miss Boston et ce fameux chef invisible. Il faudra se plonger dans l’épisode 12 pour savoir ce qu’il en est.



En attendant, cet épisode peut tout de même se lire seul, puisque, comme toujours, Miss Boston triomphe et résout l’enquête en retrouvant les bijoux.



Ce récit possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que les épisodes précédents et que les épisodes d’autres séries similaires comme les « Nick Carter » ou les « Marc Jordan ».



Ça se lit vite et bien, c’est rythmé, sans prise de tête, les textes ont pour avantage, pour l’époque, de mettre en avant des technologies encore balbutiantes, mais au centre de tous les fantasmes, mais les personnages sont manichéens, le hasard et la chance guident toujours le héros qui gagne forcément à la fin. Et le héros est sans cesse glorifié par le narrateur qui ne tarit ni d’éloges ni de qualificatifs pour le définir.



Au final, un épisode dans la veine des précédents.
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Miss Boston, tome 14 : L'Élixir magique

« L’Élixir magique » est le 14e épisode d’une série de fascicules de 32 pages double-colonne publiée à partir de 1910 par Albin Michel : « Miss Boston, la seule détective femme du monde entier »…



Cette série a été écrite par Antonin Reschal (1874-1935), un homme de presse et écrivain dont toute l’œuvre mit en avant la femme, que ce soit à travers des récits légers, des récits policiers ou des magazines de photos ou dessins de nus féminins…



Miss Boston est indéniablement conçue comme un clone féminin du détective Nick Carter, un personnage littéraire américain qui eut un immense succès outre-Atlantique à partir du troisième quart du XIXe siècle et dont les traductions avaient déferlé depuis 1906 sur l’Europe entière avec tout autan de succès, poussant les auteurs et les éditeurs à surfer sur la vague en proposant des personnages similaires.



Les éditions Ferenczi se lancèrent immédiatement dans la brèche, et, à partir de 1907, adoptaient le format fasciculaire (qui fera son succès par la suite jusqu’au milieu des années 1950) pour faire vivre Marc Jordan, un détective français fortement inspiré de son homologue américain.



Antonin Reschal, fort de son « obsession » pour la femme, décida de féminiser le héros de papier en proposant Miss Boston, une femme détective américaine qui mettait (dans ses récits) Nick Carter au rencard…



On notera que les épisodes de Nick Carter avoisinaient les 27-28 000 mots quand ceux de Miss Boston, eux se contentent de s’étendre sur un peu moins de 15 000 mots.



Mais le succès ne fut apparemment pas au rendez-vous puisque la série s’arrêta brutalement au bout de 20 épisodes et qu’Albin Michel ne tarda pas à recycler les invendus en proposant des reliures de 10 épisodes.



C’est probablement cet insuccès qui fait que les fascicules de la série sont désormais quasi introuvables et que la plupart des collectionneurs férus de cette littérature n’en ont jamais vu passer un seul.



Bref. Après de longues recherches, n’ayant réussi qu’à regrouper les 12 derniers épisodes, je n’ai pu découvrir la série qu’à partir du 9e épisode.



Lors du Carnaval de New York, dans un box d’un restaurant select, est retrouvé mort un riche industriel. Épinglé sur lui, un message indiquant son adresse et priant d’y ramener le corps.



Chez lui, sa mère trouve, dans le portefeuille du mort un testament indiquant d’envoyer un télégramme poste restante pour demander à quelqu’un de venir avec un flacon et priant de donner à cette personne 5 000 dollars.



À la réception du message, quelqu’un débarque avec, effectivement un flacon, dont il verse quelques gouttes du contenu dans la bouche du mort… qui se réveille alors.



Miss Boston, venue chez la victime pour enquêter sur le décès étrange, est fort surprise de se retrouver devant un vivant, mais plus encore quand celui-ci lui explique, qu’avant de sombrer, il dînait avec une jeune femme rencontrée au Carnaval, une belle femme aux yeux verts… indéniablement l’affidée de l’Homme invisible que miss Boston pourchasse depuis un moment…



Comme je dis après lecture de chaque épisode, on retrouve ici tous les ingrédients, les bons comme les mauvais, de tout épisode de la série « Miss Boston », qui sont également ceux présents dans la série « Nick Carter ».



Des récits rythmés, sans temps morts, dirigés vers le récit d’aventures et d’action, des épisodes qui se lisent avec plaisir sans pour autant être inoubliables.



D’un autre côté, un panégyrique incessant de l’héroïne, des personnages manichéens, des intrigues simples, une lutte qui se poursuite d’épisode en épisode, car les méchants parviennent toujours à s’échapper au dernier moment, une plume simple, voire simpliste…



Vous aurez donc compris que l’on ne se trouve pas devant de la grande littérature, mais comme on désire parfois voir une bonne série B entre deux chefs-d’œuvre, il n’est pas désagréable de lire ce genre de récits entre deux romans plus qualitatifs.



Au final, un épisode, une série qui naviguent dans les mêmes eaux que les aventures de Nick Carter, avec un peu de flamboyance en moins.
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Miss Boston, tome 9 : Le drame de l'express..

Voilà des années et des années que je cherche à réunir les 20 fascicules de la série « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier » d’Antonin Reschal.



Ces fascicules sont parus en 1910 aux éditions Albin Michel, suite à l’immense succès des traductions des aventures du détective américain Nick Carter qui, vers 1906, ont déferlé sur l’Europe entière.



Le succès de Nick Carter a inspiré de nombreux autres personnages construits à partir du même moule, même style de personnage, même format de texte, même genre de fascicules, comme Marc Jordan, chez Ferenczi, ou encore « Ethel King, le Nick Carter au féminin » dont les aventures parurent à partir de 1912.



Oui, mais voilà, si on trouve encore des fascicules de Nick Carter à profusion, ceux de ses confrères sont infiniment plus difficiles à se procurer.



Trouver l’intégrale des aventures de Marc Jordan est une galère devant laquelle j’ai baissé les bras bien que j’en possède plus de la moitié, les 31 premiers épisodes en papier, quelques autres en scans.



Pour la série qui m’intéresse aujourd’hui, « Miss Boston », c’est l’inverse.



Si j’ai réussi à trouver la deuxième moitié de la production (les 10 derniers épisodes), les 10 premiers sont presque introuvables (je dis presque parce qu’un recueil est proposé sur le Net depuis des années par un libraire à un prix que je refuse de mettre, car il correspond à presque 15 fois le prix que j’ai payé l’autre moitié de la série).



Bref, à force d’attendre de trouver les premiers épisodes, au moins le tout premier où Miss Boston résout le meurtre de Sherlock Holmes, rien que ça, j’en ai eu marre et je me suis décidé de découvrir la série à partir des épisodes que j’avais en ma possession.



Aussi, cette découverte s’est fait avec le numéro 9 : « Le drame de l’express de Chicago ».



Pour rappel, l’auteur de la série, Antonin Reschal, est né en 1874 et s’est lancé à l’âge de 20 ans dans le monde de la Presse, en devenant Rédacteur en chef de plusieurs magazines. Il sera d’ailleurs condamné pour publication d’un dessin licencieux dès 1897 ce qui ne l’empêchera pas de verser dans les magazines de photos de nus ou l’écriture de romans légers avant de se lancer dans l’écriture des aventures de Miss Boston.



Une chose est sûre, que ce soit en tant que Rédacteur ou écrivain, la femme fut toujours au centre de son travail.



Il écrivit d’ailleurs également les aventures de Maud, une femme cambrioleuse.



Il mourra en 1935 à Perpignan, ville où il s’était installé depuis quelques années.



Quand l’express arrivant de New York s’arrête à Chicago en pleine nuit, les employés du chemin de fer, une fois tous les voyageurs descendus, fouillent chaque compartiment pour récupérer les objets oubliés par les passagers. Mais, à défaut d’objet, c’est le corps d’un homme qu’ils découvrent dans un filet à bagages. La victime est morte de plusieurs coups de revolver dans le dos…



Le commissaire chargé de l’enquête, devant le peu d’indices, décide de faire appel à la célèbre détective Miss Boston qui, justement, se trouve dans la ville pour une autre affaire.



Celle-ci accepte à condition de résoudre l’enquête en quelques jours, un autre dossier l’appelant d’urgence ailleurs…



Que dire de ce 9e épisode et de cette découverte des aventures de Miss Boston ?



Déjà que, qui a déjà lu les aventures de Nick Carter, ne se trouve pas en terrain inconnu tant tout est présent pour rappeler le détective américain.



L’histoire se déroulant en Amérique en début du XXe siècle. Le panégyrique fait au personnage principal (tout comme dans les Nick Carter). Les lieux fréquentés par les personnages, le fait que l’action prime sur la réflexion et donc le genre du récit qui se rapproche plus de l’aventure que du réel policier…



La référence est d’autant plus affirmée et assumée que le commissaire chargé de l’enquête préfère faire appel à Miss Boston qu’à Nick Carter, car, comme il est écrit noir sur blanc, « Nick Carter perd de jour en jour de sa subtilité, il vieillit. Mais il y a quelqu’un de bien plus fort que lui… ».



Quelques lignes plus tard, il est même précisé que Miss Boston est « celle qui a dépassé Sherlock Holmes et laissé derrière elle Nick Carter. »



La seule différence notable, alors, réside dans le fait que le héros est une femme.



D’ailleurs, tout est fait pour que la série rappelle celle des Nick Carter. La présentation des fascicules, le style des illustrations, avec une phrase tirée du texte sous le dessin, un bandeau avec le titre et un portrait de l’héroïne, le texte en double colonne…



Et, effectivement, comment ne pas penser à Nick Carter en lisant cette aventure de Miss Boston.



D’ailleurs, l’auteur a poussé la comparaison en se faisant, comme le faisaient les épisodes de Nick Carter, que l’histoire se déroule sur plusieurs fascicules.



Ici, même si l’histoire peut se lire indépendamment, elle se poursuit pourtant dans l’épisode suivant, le n° 10 intitulé « Les souterrains maudits de Clifford » et ce ne sera pas la seule fois.



Alors, on notera, comme différence notable, qu’il ne semble pas que Miss Boston affronte un super méchant, comme Nick Carter le fit avec les Docteurs Quartz et d’autres. Qu’elle avait probablement pour unique équipier le lieutenant Sokes (même si je crois bien qu’elle en avait un autre mort dès le premier épisode) et donc que les récits sont moins grandiloquents, moins flamboyants dans le sens de la démesure.



On retrouvera également la volonté d’insérer dans les récits des innovations technologiques de l’époque comme la voiture, l’aéroplane, les rayons gamma… de façon à contenter les jeunes lecteurs de l’époque férus d’inventions en tous genres.



On notera également comme autre différence, la longueur des épisodes.



Ceux de Nick Carter voisinent les 30 000 mots là où ceux de miss Boston s’approchent des 15 000.



Cette différence de taille, on avait déjà pu la constater pour les aventures de Marc Jordan s’inspirant déjà de celles du détective américain.



Bref.



Qui apprécie les aventures de Nick Carter ne boudera pas celles de miss Boston même si les lecteurs de l’époque, eux, semblent l’avoir fait puisque la série d’Antonin Reschal eut un succès pour le moins limité puisque la série s’arrête brutalement au 20e épisode (celles de Nick Carter en comptent plus de 1000) et dès 1912, Albin Michel, l’éditeur, recyclera les invendus en proposant aux lecteurs des recueils de 10 épisodes.



Au final, une série inspirée des aventures de Nick Carter, introuvable ou presque de nos jours du fait, probablement, du peu de succès qu’elle eut à l’époque.
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Miss Boston, tome 13 : La femme aux yeux ve..

Je poursuis ma découverte des aventures de Miss Boston, la seule détective femme du monde entier (dixit le titre de la série), écrites par Antonin Reschal et publiées par Albin Michel à partir de 1910.



Pour rappel, en 1906, débarquent en France et dans l’Europe entière, des traductions de la série fasciculaire américaine « Nick Carter » contant les aventures d’une détective ayant toutes les qualités possibles (intelligent, fort, perspicace, généreux, honnête, courageux, pugnace… j’en passe et des meilleures) et luttant contre des méchants très très méchants et parfois très très intelligents…



Bref, ces aventures rythmées, mettant en scène un héros sans faille, mêlant habilement action, rebondissements, et innovations technologiques, eurent un tel succès outre-Atlantique (plus de 1000 épisodes) puis en Europe, que très rapidement des éditeurs s’empressèrent de proposer des aventures similaires et les auteurs de créer des clones du fameux détective.



Le premier à le faire en France fut Ferenczi qui publia les aventures d’un détective français calquées dans la forme, le genre et le format sur celle de son homologue américain. Ainsi naquit « Marc Jordan » en 1907.



À partir de 1910, Antonin Reschal (1874-1935), un homme de presse et écrivain qui mit toujours la femme au centre de son œuvre, en écrivant des récits légers, des récits policiers (les aventures de la cambrioleuse mondaine Maud) ou en dirigeant des magazines de nues féminins, crée le personnage de miss Boston, une femme détective américaine qui, aidé d’un inspecteur, lutte contre les bandits en tous genres…



La série n’eut pas le succès escompté et s’acheva brutalement au bout de 20 épisodes.



Rapidement, Albin Michel recycla les invendus en les reliant en recueil de 10 épisodes, ce qui explique en partie que les fascicules d’origine sont devenus quasi introuvables…



Et c’est à cause de cette difficulté que j’ai dû me contenter de découvrir la série à partir de l’épisode 9, n’ayant pas trouvé les autres.



« La femme aux yeux verts » est le treizième épisode de la série.



Miss Boston est appelée à la banque Jarvis qui vient d’être victime d’un vol audacieux.



En interrogeant le responsable de la banque, la détective se rend compte que la voleuse n’est autre que la fameuse « femme aux yeux verts » qui fait partie de la bande aux Cent-Mille Bras dirigée par l’Homme invisible contre qui elle lutte depuis quelque temps.



En sortant de la banque, elle repère la femme aux yeux verts. Une course poursuite s’engage alors.



Bon, que dire de cet épisode que je n’ai pas déjà dit pour les précédents ? Pas grand-chose.



Effectivement, on retrouve ici les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans les épisodes précédents de la série, mais aussi que dans les aventures de Nick Carter ou Marc Jordan.



Côté qualités : un récit rythmé, sans temps morts, qui se lit vite et agréablement ; des innovations techniques (pour l’époque) mises en avant avec des inventions en tous genres, des pièges évolués, etc..



Côté défauts : un dithyrambe incessant et un peu pénible à la longue de la détective ; des intrigues quasi inexistantes, le récit privilégiant l’action ; une certaine redondance dans les histoires ; un hasard omniprésent pour aider l’héroïne ou lui mettre des bâtons dans les roues ; des protagonistes qui, tenant l’ennemi, tergiversent pour lui permettre de s’en sortir ; des récits que l’on oublie vite après lecture.



Bref, rien de nouveau et l’on sait à quoi s’attendre (enfin, si on a déjà lu ce genre de récits) en attaquant la lecture d’un épisode de la série.



Comme bien souvent, l’épisode s’arrête sur une demi-victoire, permettant de relancer l’histoire dans l’épisode suivant.



Au final, un récit dans la veine des précédents, ni meilleur ni plus mauvais.



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Miss Boston, tome 12 : La poignée de main fat..

Je continue à découvrir la série « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier » d’Antonin Reschal avec l’épisode du jour, le 12e : « La poignée de main fatale »…



Pour rappel, en 1906 déferlaient sur la France et l’Europe entière les traductions des aventures du détective américain Nick Carter qui avaient déjà un fort succès outre-Atlantique depuis 20 ans.



Le succès de ces fascicules fut immédiat dans l’hexagone, poussant les éditeurs concurrents à proposer des clones ou des ersatz du détective américain.



Le premier à dégainer fut Ferenczi qui proposa les aventures de Marc Jordan calqué sur le même format et le même genre, mais dont les intrigues se déroulaient en France.



En 1910, pour Albin Michel, Antonin Reschal (1874-1935) développa une version féminine de Nick Carter, en l’occurrence, miss Ethel Boston, une détective qui faisait de l’ombre (dans ses aventures) à Nick Carter.



Malheureusement pour Miss Boston et Antonin Reschal, la supériorité de miss Boston sur Nick Carter ne se matérialisa que dans ses aventures, car, en réalité, le succès ne fut pas au rendez-vous et la série s’acheva au bout de 20 épisodes…



Quant à Antonin Reschal, tout au long de sa carrière il mit la femme en avant, que ce soit dans des romans légers, des récits policiers, ou en dirigeant des magazines de photos de nues…



Les fascicules de cette série ont mal survécu au siècle et plus qui est passé et sont désormais à ce point difficile à trouver qu’après 7 ans de recherche, je fus obligé de me contenter de découvrir la série à partir de l’épisode 9, n’ayant pas réussi à mettre la main sur les huit premiers.



« La poignée de main fatale » est l’épisode n° 12.



L’inspecteur Sokes, ami et partenaire de miss Boston, un matin, lui montre une bague à la bien étrange histoire. En effet, celle-ci lui a sensément été envoyée par le bijoutier Flippers pour avoir résolu le vol de ses bijoux. Mais en allant remercier Flippers en personne, il a appris que celui-ci ne lui a rien envoyé.



En observant la bague, miss Boston remarque que celle-ci contient un poison qui se déverse dans la main serrée par le porteur de cette bague et comprend qu’elle a été envoyée par Teddy, l’un des affidés de l’Homme invisible, le chef de la bande aux cent mille bras…



Dans la foulée, Sokes et elle sont envoyés dans un hôtel où un homme a été retrouvé mort.



Après enquête, miss Boston détermine que l’homme a été assassiné par une bague semblable à celle reçue par Sokes et confirme que le tueur est encore une fois ce maudit Teddy.



Celui-ci ayant extorqué un chèque au porteur à la victime, miss Boston décide de se rendre à la banque dans l’espoir de tomber sur Teddy…



On retrouve donc les mêmes personnages que dans le précédent épisode. Notre duo d’enquêteurs (ce qui est logique), mais également les mêmes ennemis : Teddy… et, derrière, lui, l’Homme invisible, le chef de la bande aux Cent-Mille bras…



Vient s’ajouter ici un personnage que l’on retrouvera probablement dans l’épisode suivant intitulé : « La femme aux yeux verts » puisqu’il s’agit d’une femme aux yeux verts…



Mêmes personnages, même genre, même style, même format… rien d’original, donc, d’autant que tout cela est bien calqué sur les aventures de Nick Carter, mais une recette qui a fait ses preuves (même si cette série, contrairement à Nick Carter, n’a pas eu un immense succès) et qui contentera les lecteurs ayant apprécié les précédents épisodes de la série ou ceux de la série « Nick Carter ».



On notera ici que l’auteur, dans sa volonté de coller à l’actualité technologique et scientifique, évoque les rayons gamma (ou rayon Y) en s’emballant sur leurs propriétés pénétrantes et en les rendant capables de rendre transparent les surfaces, permettant ainsi à Miss Boston de voir à travers les murs et les portes, une propriété bien pratique sur le papier pour faire avancer les enquêtes…



Bref, rien de nouveau, donc, mais un récit porté sur l’action et l’aventure, comme le veut la série et celle dont elle s’inspire.



Au final, un récit dans la veine des précédents et d’autres séries de l’époque, qui se lit facilement et agréablement, mais qui ne marquera pas le lecteur outre mesure.
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