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Citation de gabrielleviszs


Je ne savais pas que la peau flasque des goules était l’ex-pression de l’amertume qui suinte des lésions de leur corps informe, les plaies de leur propre misère, comme le pus des bubons d’un malade. Je ne savais pas que leurs plaintes étaient le récit incessant de leur histoire, inaudible aux mortels, car les mortels jamais n’écoutent attentivement, sauf à l’heure de leur mort. Je ne savais pas que leurs bouches béantes, édentées, visqueuses, ne recherchaient que l’unique encontre capable de racheter toutes les autres, le baiser, l’étreinte pleine de gentillesse, d’amour et de sincérité, que, sans jamais obtenir, elles ont désiré toute leur vie durant, celui qu’elles recherchent encore, indéfiniment, chez tous les hommes et toutes les femmes qui croisent leur chemin. L’acceptation, la bienveillance qui seules pourraient leur rendre leur humanité, leur innocence perdue… Le baiser auquel elles ne croient plus, mais qui est la seule raison de leur non-mort. Le baiser que je vais te prendre, si tu ne veux pas me le donner.
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