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Citation de cecilit


Rebecca de Guarna vécut au XIIIe siècle commençant, une époque où la tutelle virile et musclée n'avait pas encore totalement triomphé. Il existait dans un recoin de notre masculine Europe un petit flot de liberté féminine, non pas un quelconque gynécée renfermé sur sa propre chaleur, mais un vrai lieu ouvert où les femmes étaient considérées comme des êtres humains normaux, où elles étudiaient avec les hommes : l'école de médecine de Salerne, la première fondée en Occident.
(...) Ah, ces femmes de Salerne furent les premières à n'avoir pas peur du corps, à décrire enfin les menstruations et les complications de l'accouchement, à prôner la prévention, l'alimentation saine !
(...) Malheureusement, cette histoire finit mal. Les érudits(...) trouvèrent dans les parchemins qui leur venaient d'Orient la trace d'un vieux philosophe oublié : Aristote. On se passionna pour lui, il était la nouvelle idole. Or, par malheur, Aristote avait des dames une vision particulièrement odieuse. Thomas d'Aquin la trouva épatante. Il se produisit alors en un temps record une volte-face étonnante : la femme devint une handicapée mentale. C'est-à-dire que la moitié de la population occidentale fut brusquement considérée comme débile. Loin de trouver ce changement de situation incongru, la plupart des têtes pensantes masculines enfoncèrent le clou.
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