AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Arthur Ranson (17)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
L'exécuteur, tome 3 : Les proies

suite et fin de la trilogie.

Harry exton c'est retiré dans le Montana, pour se mettre au vert. seulement les voix ne peuvent pas le laisser quitter le jeux, et envoie treize tueurs à sa recherche avec une belle prime a celui qui le descend.

une bonne bd , une bonne mise en images, ont s, ennui pas.pour adultes.
Commenter  J’apprécie          150
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

Harry exton ancien mercenaires et devenu tueur à gages. pour un jeu,

qui consiste à éliminer d, autres tueurs, aux cours de parties, au les commanditaires, qui se font appelaient les voix

paris des fortes somme d,

argent 💰.

Harry au commencement et a l, hôpital grièvement blessé, quand deux hommes vont l, enlevé.

il va se réveiller en Amérique. ou un juge, son futur employeur lui dit qu'il gagnerait bien plus qu,

Angleterre.

mais le juge, oubli d, être réglo. Harry va se retourner contre lui, et va se retrouver avec tout les tueurs à ses trousses

les dessins sont super 👍,

l, action aussi.

sa défouraille pas mal,

entre jonh wicks et la horde sauvage de sam peckimpa .pour public adultes.
Commenter  J’apprécie          90
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

Ce tome est le deuxième de la série. Comme la précédente, cette histoire a été réalisée par John Wagner au scénario et Arthur Ranson aux dessins (dessins, encrage et mise en couleurs). Elle a fait l'objet d'une prépublication dans le magazine "2000 AD", dans les progs (numéros) 904 à 919, initialement parus en 1994.



L'histoire s'ouvre avec une page de texte rédigée par Harry Kenneth Exton (né le 16 août 1957). Il s'agit d'une confession rédigée le 24 juin 1994, dans laquelle il explique qu'il est devenu un "Button Man" en 1991, en acceptant de participer à des combats d'un genre un peu spécial, pour le compte d'une "Voix". Le récit commence alors qu'il est à l'hôpital en Angleterre, grièvement blessé. Inconscient, il est enlevé par 2 hommes de main. Il se réveille dans une belle demeure isolée, aux États-Unis. À ses côtés, une femme qui se fait appeler Cora lui explique qu'il dispose d'une nouvelle identité (Harold Martin Elmore), qu'elle est sa femme, et que le médecin qui s'occupe de lui n'est pas dans la confidence. Quelques jours après, un hélicoptère se pose sur la pelouse, avec à son bord le sénateur Albert Jacklin. Ce dernier propose à Harry Exton de devenir son Button Man, pour une durée d'un an. Il lui explique que le "Jeu" rapporte beaucoup plus aux États-Unis qu'en Angleterre. Harry accepte d'intégrer la cour des grands pour 1 an.



La première histoire "Killing game" était remarquable par sa concision, son approche factuelle et l'absence totale de remords d'Harry. John Wagner racontait les affrontements successifs d'Harry Exton dans le cadre du jeu, avec des dialogues limités, une belle place faite aux images, une narration évoquant celle des bandes dessinées franco-belges. Avec "Confessions", Wagner et Ranson reprennent le même mode narratif. En particulier, le lecteur retrouve avec plaisir les dessins réalistes et précis d'Arthur Ranson.



Ranson a une approche descriptive, méticuleuse, sans être surchargée. Il transcrit l'environnement d'Exton avec soin : le Musée d'Histoire Naturelle de New York, la statue d'Alice dans Central Park, une plage dans les îles Cayman, la chambre froide d'un abattoir, une ville fantôme dans une zone désertique de l'Arizona, les abords de sa demeure sous la neige, etc. Chaque décor est pleinement réalisé, sans jamais donner l'impression de carton-pâte. Cette particularité des dessins de Ranson permet au lecteur de se projeter aux côtés d'Exton, de croire aux péripéties. Quand il recherche son opposant dans le musée, il ne se déplace pas dans de vagues pièces d'exposition, avec des escaliers informes : Exton est vraiment dans le musée tel qu'il existe. Quand il se cherche un abri dans la ville fantôme, les bâtiments ont des positions relatives entre eux, fixées et cohérentes dans l'espace. Les intérieurs sont conformes à ce que l'on attend d'une ville abandonnée, etc. Exton ne se déplace pas sur une scène de théâtre avec un décor factice en toile de fond, il agit en fonction du placement des objets, de la structure des bâtiments. Ses mouvements ne sont pas génériques, mais adaptés à son environnement.



Grâce à Ranson, les affrontements d'Exton sont crédibles, réalistes et pleins de suspense. Ranson n'oublie pas de dessiner la faune et la flore, en cohérence avec l'endroit où se déroule l'action. Cette composante renforce augmente encore l'immersion du lecteur dans le récit. Ranson prête également attention aux accessoires, qu'il s'agisse d'un parasol, d'une belle paire de chaussures en cuir, d'une arme à feu (elles sont de taille normale et réaliste), d'une paire d'après-ski, etc. Il dessine des personnages disposant d'une morphologie normale. Si Exton est un solide gaillard, il n'en devient pas un individu bodybuildé, ayant abusé des stéroïdes. Cora dispose d'une belle silhouette, mais qui ne doit rien à la chirurgie esthétique. Il représente des tenues vestimentaires variées et adaptés à la fois aux conditions climatiques et aux activités effectuées par les personnages.



Avec le bénéfice des solides illustrations de Ranson, John Wagner peut adopter une narration qui se repose beaucoup sur les éléments visuels, avec de belles scènes d'action, sèches et crédibles, dénuées d'exagération. Ce n'est pas pour autant qu'il néglige l'intrigue. D'un côté, le lecteur pourrait craindre d'assister à une redite par rapport au tome précédent. Effectivement, il y a de nouveaux affrontements entre Harry Exton et d'autres Button Men. Effectivement, Exton va devoir se méfier de sa Voix (le sénateur Jacklin). La synergie entre Wagner et Ranson est telle que les scènes d'action (affrontements, ou traque) constituent déjà un divertissement de haut niveau. En plus, Wagner construit chaque affrontement sur de nouvelles bases, en particulier dans des endroits différents qui influent énormément sur le déroulement de ces "jeux". Il a ajouté un élément supplémentaire qui rend le personnage d'Harry Exton plus ambigu : sa propension incontrôlable à achever ses adversaires. En outre, Wagner sait montrer au lecteur qu'Exton ne se réduit à une simple machine à tuer efficace. Le lecteur ne dispose que d'un accès réduit aux pensées intérieures d'Exton. Il est donc amené à déduire une partie de ses réflexions, à partir de ce que les dessins le représentent en train de faire. Wagner réussit son dosage à la perfection, entre le dit et le montré, suscitant une implication active du lecteur. Ce dernier sait bien qu'Exton survivra à ses adversaires, mais il ne peut que découvrir au fur et à mesure comment Exton gère sa situation, et dans quelle mesure il a anticipé tel ou tel événement.



Dans ce récit d'une centaine de pages, John Wagner et Arthur Ranson racontent un thriller haletant sans être épileptique, reprenant le principe du premier tome (un jeu dans lequel des combattants doivent en éliminer d'autres, dans des duels arrangés par des parieurs). Les dessins représentent un environnement tangible, en insistant sur les éléments concrets et réalistes, en évitant l'exagération propre aux récits à grand spectacle. La narration de Wagner est également en retenue, se cantonnant à des dialogues plausibles et fonctionnels, avec un savant dosage des informations données maintenant l'attention du lecteur en éveil, sans jamais être obscure, sans devenir compliquée.
Commenter  J’apprécie          80
L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel

Ce tome comprend la première histoire consacrée au personnage d'Harry Exton, écrite par John Wagner, dessinée, encrée et mise en couleurs par Arthur Ranson. Il comprend les épisodes parus en 1992, dans les numéros (progs) 780 à 791 du magazine "2000 AD". Cette histoire a été suivie par The confessions of Harry Exton (1994) et Harry's game (aussi appelé "Killer killer", 2001), toujours réalisés par John Wagner et Arthur Ranson. Il est paru une quatrième histoire Hitman's daughter par John Wagner et Frazer Irving (2007).



Dans une ville non identifiée d'Angleterre, un homme grand et massif avec du sang dégouttant de son bras gauche sonne à la porte du docteur L.A. Spalding. Ce dernier (un psychiatre) se rend compte de l'état de détermination d'Exton, et il renvoie Janice, sa secrétaire. Il indique calmement à Exton que ce dernier a besoin de soins médicaux. Mais Exton s'installe dans un fauteuil et lui raconte comment il s'est retrouvé à participer au "Jeu" (the Game). Carl, un collègue tueur à gages, lui en avait parlé. Des individus anonymes se faisant appeler des Voix parrainent des tueurs à gages, et organisent des duels entre eux, donnant lieu à des paris mettant en jeu des sommes rondelettes. Harry Exton a fini par participer à l'un de ces jeux, et par être patronné par une Voix. Pour son premier jeu, il est attaqué de nuit dans sa propre demeure (une ferme en grande banlieue de Londres), alors qu'il n'est pas armé.



Avec cette histoire, John Wagner et Arthur Ranson invitent le lecteur dans un thriller simple et direct, avec des duels en marge de la société pour un jeu pervers, à base de affrontements entre professionnels. Le lecteur se doute dès le départ de la raison qui pousse Exton à tout raconter à Spalding. Wagner a choisi un dispositif narratif simple et efficace : Exton raconte son histoire, ce qui permet au lecteur de découvrir les événements au fur et à mesure dans un ordre chronologique basique. Le profil psychologique d'Exton n'est guère développé (il est plutôt du genre taiseux et professionnel), et son passé n'est pas évoqué. Son amitié avec Carl est présentée comme un état de fait, sans non plus exposer comment elle s'est développée.



Le récit décrit donc plusieurs affrontements s'inscrivant dans le Jeu, ainsi que l'évolution de la position d'Harry Exton qui souhaite pouvoir décrocher, option qui n'est as prévue dans les règles. Dès la première scène, le lecteur pénètre dans le monde d'Harry Exton avec un niveau d'immersion exceptionnel. Cela tient à la fois à l'écriture sèche et concise de Wagner, et aux dessins naturalistes d'Arthur Ranson. Dès la séquence d'ouverture, il est visible que Wagner et Ranson ont étroitement collaboré pour que les images portent la majeure partie de la narration, et que les mots (dialogues ou pensées du personnage principal) soient canalisés et limités à l'indispensable.



Dans ces pages, Arthur Ranson adopte une approche très méticuleuse, proche du photoréalisme, avec un usage savant des aplats de noir. Il intercale des plans en vue subjective avec des plans mettant en scène les personnages. C'est ainsi que les 2 premières cases montrent le reflet de la demeure du docteur Spalding sur un plan d'eau, puis la demeure en elle-même. Ce dispositif est repris pour montrer le cours d'eau à proximité de la ferme d'Exton et le reflet du bâtiment à sa surface. Au fil des séquences, le lecteur est ainsi amené à contempler des éléments superflus dans la description de l'action, mais ayant attiré l'attention d'Exton, ce qui donne une indication sur son état d'esprit. Il pourra s'agir du bouquet de fleur sur le manteau de la cheminée du cabinet de Spalding, du superbe poisson exotique de son aquarium, d'une gargouille sur la façade d'un manoir, ou d'un radiateur électrique décoré d'un feu de cheminé factice (une spécialité anglaise). Dans d'autres séquences, Wagner et Ranson utilisent un élément de la nature environnante comme commentaire métaphorique : une araignée tissant sa toile sur une branche d'arbre devant une fenêtre de la ferme alors qu'Harry accepte le marché de la Voix, ou encore un blaireau mordant un serpent alors qu'Exon négocie son retrait des affaires avec la Voix.



L'usage de ces éléments subjectifs ou métaphoriques reste rare, la majorité des séquences étant axée sur du concret. Dès la première séquence d'action (le premier Jeu), le lecteur comprend que Ranson et Wagner ont conçu la narration de telle sorte à composer un rythme de lecture particulier. Une bande de 3 cases joue sur la similitude des formes entre la pleine lune, le cadran rond d'un réveil, et le cadran rond d'un ancien modèle de téléphone. La case en dessous permet de constater la solitude du corps de ferme et la relative obscurité de la nuit éclairée par la lune. Loin de montrer des prouesses exceptionnelles, ou une violence séduisante, les pages suivantes montrent l'aspect prosaïque du duel qui s'engage, et les tâtonnements des 2 opposants, l'un cherchant avec précaution sa proie, l'autre profitant de l'avantage que lui donne la connaissance des lieux. Il n'y a pas de glorification de la violence, ou de voyeurisme sadique. Il y a juste une description factuelle et savamment composée. Arthur Ranson utilise les aplats de noir avec adresse, il renforce chaque surface avec une texture à base d'une myriade de petits traits secs, et il choisit avec soin chaque accessoire pour rendre l'authenticité de cette ferme.



Avec ce premier tome, le lecteur découvre un personnage principal exerçant le métier de tueur à gages (button man) dans des conditions jamais exposées, qui se retrouve à participer à des Jeux (de type duel organisé) pour le bon plaisir de commanditaires anonymes, permettant de gagner des sommes faramineuses. L'intrigue globale est assez mince, mais la sophistication de la narration positionne le lecteur au plus près d'Harry Exton, tout en lui laissant la latitude pour effectuer ses propres observations. Plus qu'une simple intrigue policière ou un thriller, il s'agit d'une expérience sensorielle peu commune.
Commenter  J’apprécie          80
L'exécuteur, tome 3 : Les proies

Il s'agit de la troisième histoire consacrée à Harry Exton, après L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel en 1992, et L'Exécuteur, tome 2 : La confession en 1994. Ces 3 histoires ont été réalisées par John Wagner (scénariste) et Arthur Ranson (dessinateur et metteur en couleurs). Il existe une quatrième histoire dans cette série : Hitman's daughter par John Wagner et Frazer Irving (2007). Harry's game a initialement été sérialisé dans les progs (numéros) annuel 2001 et 1223 à 1233 du magazine "2000 AD" en 2001.



Débarrassé du sénateur Jacklin (sa Voix, son employeur dans le Jeu, des chasses à l'homme organisées avec des paris élevés), Harry Exton a acheté un chalet dans le Montana et profite d'une vie au grand air, au contact de la nature. Il s'est lié d'amitié avec Wiley, un trappeur aux faibles revenus. Il reste sur ses gardes, mais il sait que les preuves de l'implication de son précédent commanditaire le mettent à l'abri de représailles. En outre, il y a peu de probabilité que les autres responsables du Jeu aient réussi à le localiser. Il a adopté l'identité de Raymond Perkins. Il entretient une liaison avec Grace Wyatt, l'épouse du dentiste local. Il apprend par la télévision le décès inopiné du sénateur Jacklin. Alors qu'il pense qu'avec cette mort, le dernier lien qui le rattachait encore au jeu à disparu, les organisateurs du Jeu (les autres Voix) y voient au contraire une occasion inespérée de supprimer un témoin gênant et un joueur ayant abandonné la partie, ce qui avait créé un précédent fâcheux. 13 Button Men sont dépêchés pour abattre Harry.



C'est avec grand plaisir que l'on retrouve ce tueur sans pitié, enfin rangé des voitures, profitant d'une vie saine au grand air, et s'envoyant la voisine. Le scénario fait toujours la part belle aux séquences se déroulant en milieu naturel. Les dessins appliqués d'Arthur Ranson rendent à merveille les grands espaces, comme une invitation à la randonnée.



Arthur Ranson a opté pour un encrage un peu plus griffé, un peu plus âpre que dans le tome précédent. Le lecteur pourra regretter cette apparence râpeuse, un peu plus spontanée, ou au contraire trouver que l'ambiance s'en trouve renforcée. Dans tous les cas, Ranson continue de réussir à rendre chaque scène mémorable et plausible, même quand le scénario tire un peu trop vers le sensationnel. Une nuit, Harry Exton se retrouve face à un ours devant chez lui, dans un face à face tendu. La retenue de Ranson permet d'éviter le ridicule et de transcrire la tension calme qui s'installe entre ces 2 êtres se jaugeant.



Arthur Ranson est toujours un décorateur d'intérieur minutieux et les scènes dans le chalet permettent d'admirer les matériaux de construction, ainsi que l'ameublement. Les scènes dans les rues de Chicago rendent à la fois compte de l'ambiance nocturne sous l'éclairage public, des ruelles désertes, et de la circulation automobile à quelques pas. Arthur Ranson est un metteur en scène rigoureux et efficace dans les scènes d'action, montrant les mouvements et la violence de manière sèche et brutale, sans sensationnalisme, mais sans affadir la réalité des morts violentes. Il trouve le point d'équilibre entre en montrer assez pour qu'il n'y ait pas de doute, et ne pas trop en montrer pour ne pas tomber dans le voyeurisme malsain. Il est professionnel et efficace, comme Harry Exton. Du coup la qualité descriptive de ses dessins transforme une séance normale chez le dentiste en un suspense éprouvant, alors qu'il ne s'agit que d'une intervention avec une fraise.



Pas facile pour John Wagner de renouveler la trame des intrigues des histoires d'Harry Exton. Il a déjà clairement établi qu'il s'agit d'un individu qui tue sans état d'âme et qui dispose de talents hors du commun pour survivre. Wagner reprend les principes de base de la série : une chasse à l'homme (plusieurs en fait), de riches individus payant pour le Jeu, Harry Exton qui ne souhaite que sortir du Jeu, un tas de tueurs prêts à tout pour l'abattre et ainsi assurer leur propre survie.



De prime abord, le lecteur peut ressentir l'impression que Wagner a taillé son récit pour le marché américain. Il y a donc la mise en valeur des grands espaces naturels, une mégapole (Chicago), une chevauchée en Harley Davidson, un petit clin d'œil à l'industrie du cinéma (le producteur Michael da Silva, l'une des Voix, ayant fait réaliser un film basé sur le Jeu), etc. Enfin, comme dans le tome précédent, Wagner tient ses promesses et consacre 27 pages (sur les 94 du récit) à l'affrontement final entre Exton et les 13 autres Button Men.



Pourtant, ce troisième récit contient assez d'éléments originaux pour ne pas avoir le goût d'une répétition. 13 Button Men, ça fait beaucoup et Wagner arrive à maintenir le suspense de savoir si Harry Exton va vraiment s'en tirer (ce n'est pas gagné). Il refait ressortir ce qui met son personnage principal, à part des autres Button Men. Parmi ces derniers, il en introduit un avec enfants pour une scène déstabilisante en plein Chicago, et un autre qui prend un peu trop de plaisir à laisser des cadavres en mauvais état derrière lui. Il introduit une touche d'humour pince-sans-rire avec le film tiré du Jeu. Il pimente le déroulement de la partie avec l'utilisation du GPS (technologie relativement nouvelle en 2001, d'où des personnages un peu trop emballés par cette nouveauté qui n'en est plus une de nos jours).



Petit à petit, le cumul de tous ces éléments finissent par happer le lecteur qui n'est plus si sûr que ça de l'issue de l'affrontement. Comme pour les 2 premiers récits, la narration de celui-ci amalgame des scènes de tranquillité (presque contemplatives) avec des séquences d'action où chaque personnage doit se démener pour survivre. À l'opposé de la nature splendide, les actions des Button Men introduisent une horreur palpable. Celle-ci ne provient pas des exécutions de sang froid, mais plutôt de l'inventivité avec laquelle l'homme tue son prochain. Outre la séance chez le dentiste, la découverte de la nature de ces fameux marqueurs (la preuve de la victoire d'un Button Man) choque par son barbarisme et son efficacité.



Le début du récit permet au lecteur de retrouver ses marques, de se sentir confortablement installé pour une nouvelle aventure d'Harry Exton, avec des codes déjà bien établis dans les 2 histoires précédentes. Les dessins d'Arthur Ranson invitent à une lecture posée, pour pouvoir profiter des environnements représentés. Peu à peu, le lecteur s'installe dans cette nouvelle donne et finit par se retrouver à nouveau aux côtés d'Harry Exton (toujours aussi peu bavard) pour découvrir comment il fait face à ses ennemis, en se demandant bien quelle sera l'issue de cet affrontement qui met réellement le personnage principal en danger.
Commenter  J’apprécie          30
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

Un second tome à l'image du premier : efficace et intéressant.



Harry n'est l'exécutant qu'en début de tome. Il va ensuite devenir la proie, pas très longtemps, mais suffisamment pour se mettre en colère et se retrouver contre son "protecteur", qui lui avait promis la liberté après un an de bons et loyaux services.



A noter, que si Harry est froid au possible avec les hommes (au point qu'il est capable d'abattre n'importe qui de sang froid), il reste humain en adoptant un animal, qui lui rendra bien son affection en retour. Cela lui donne une dimension toute différente.
Commenter  J’apprécie          20
L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel

Une BD efficace. L'auteur présente très vite l'histoire et ne fait pas dans la demi-mesure. Un homme blessé arrive chez un psy, pour lui expliquer un problème : il est rentré dans un jeu vicieux piloté par des gens vicieux. Lui est l’exécuteur, un tueur opposé à un autre tueur. Il ne doit en rester qu’un. Beaucoup d’argent est en jeu… Mais ils sont coachés par des personnes qui parient sur leur vainqueur….encore une fois beaucoup d’argent est en jeu…

On découvre quelques combats auquel le tueur a participé, mais on découvre aussi l’esprit particulièrement vicieux des parieurs, qui refusent à chaque tueur de pouvoir se retirer ….en clair, ils n’ont que le choix de …mourir !

Le PSY écoute…la pression monte….la chute de l’histoire est finalement assez facile à deviner !

Le dessin n’est pas de ceux que je préfère : noir, assez vague, mais il s’intègre bien à au scénario.





Commenter  J’apprécie          20
L'exécuteur, tome 3 : Les proies

Scène de chasse au coeur de la forêt profonde. Deux hommes sont aux aguets, prêts à occire l’innocent cervidé qui fait une pause au bord du fleuve . Mais l’un des deux chasseurs n’est pas tout à fait à son affaire : il a des flashbacks, des réminiscences d’une autre type de traque, ce « jeu », auquel on l’a contraint à participer, et où les cibles ne sont ni plus ni moins que des hommes comme lui. Tous impliqués dans le Jeu, comme lui. Des exécutants qui obéissent à leurs commanditaires, « Les Voix ».

Mais Harry Exton a toujours refusé le Jeu, et il croyait bien en être débarrassé, en se faisant oublier au fin fond du Montana, où il est désormais Raymond Perkins, et où il partage les immensités de la nature avec pour ami le seul Wiley. Un ami qui a de légers doutes sur l’identité de cet homme, aux réflexes bien affûtés pour un simple chasseur d’épaves… Et puis Harry reçoit aussi dans son modeste chalet Grace Watt, la charmante femme du dentiste local, et dont les visites semblent avoir dépassé le stade de la franche courtoisie.

Tout ce fragile équilibre va se trouver ébranlé quand les Voix vont se réveiller et décider l’élimination définitive de ce bon vieil Harry. Et elles vont lancer à ses trousses pas moins de treize exécutants et employer tout ce que la technologie de l’époque peut offrir pour mettre un terme à la déjà trop longue carrière de soliste de ce joueur récalcitrant qu’est Harry Exton

Les Proies viennent mettre un terme à la formidable trilogie qu’est l’Exécuteur – Button Man, rappelons-le, en VO – et ce final est dans la lignée des deux précédents volumes : nerveux, violent, spectaculaire, inventif et complètement immoral. Après Le Jeu mortel, et la Confession, il fallait à John Wagner et Arthur Ranson maintenir le haut niveau de tension de leur récit de la vie mouvementée d’Harry Exton. Ils y parviennent, en choisissant de faire jouer leur « héros » à « seul contre le monde entier », et en imaginant des scènes tout aussi saisissantes que dans les deux premiers volumes. Ranson excelle toujours autant dans les scènes nocturnes, qu’elles soient urbaines – formidable passage à Chicago ! - ou en pleine nature forestière et enneigée. Son final, où Harry piège les bois, rappelle « First Blood », et Exton pourrait s’appeler John Rambo qu’on ne trouverait pas grand-chose à y redire. Mais L’Exécuteur est bien un personnage de polar, à l’âme bien sombre, et qui demeurera impitoyable jusqu’à la dernière case. La fin de l’album est sèche comme un coup de trique : une conclusion parfaite pour ce qui devrait devenir un classique du genre. Et qui devrait l’être depuis longtemps, damned !
Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          10
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

"Moi, Henry Kenneth Exton, communément appelé Harry, rédige ces aveux car j'estime qu'on cherche à m'assassiner. [...]

En mars 1991, j'ai été contacté par Calvin Davies, une connaissance qui remontait à mes années de service au SAS et en tant que mercenaire. Il m'a proposé de participer au "jeu mortel" : un jeu de meurtres où l'on joue gros, un homme contre un autre homme, contrôlés par de mystérieux commanditaires, les "voix". En y prenant part on peut devenir très riches... ou très mort. En avril 1991, je suis devenu un joueur. Un "exécutant". [...]

En mars 1993, grièvement blessé, j'ai été drogué et enlevé de force de l'hôpital St Thomas, par des agents dont l'identité demeure pour moi à ce jour inconnue. Lorsque j'ai repris conscience, j'étais Harold Martin Elmore, un courtier en bourse anglais en semi-retraite. Marié, sans enfant, menant une vie tranquille dans le comté de Columbia, New York.

Ma réputation avait dépassé les frontières anglaises. J'avais une nouvelle identité et un puissant commanditaire. J'étais de retour dans le jeu.[...]

Mon nouveau mécène était, et est toujours à ce jour, le sénateur américain Albert Jacklin. [...] Il m'a fait une proposition : que je combatte pour lui, que je devienne son exécutant, pour un an, et, à l'issue de cette année, je serais libre de m'en aller. Et je partirais très riche. Tout en faisant partie de ma couverture, ma "femme" Cora gérerait tous les détails et serait mon contact auprès de Jacklin. Je serais libre de me concentrer sur ce que je savais faire de mieux : tuer." [...]



Quoi de mieux que ces quelques extraits des quatre pages de la confession d'Harry Exton, qui rythment le récit en autant de "chapitres", pour vous plonger dans ce superbe deuxième tome de "L'Exécuteur" ? Les premières lignes, la première page, rappellent comment Harry est entré dans la danse macabre du jeu, et c'est ce qui est raconté dans les 96 pages du premier tome (pour plus de détails, ma chronique de "Jeu mortel").

Et donc, on retrouve notre dur-à-cuire de l'autre côté de l'Atlantique, prêt à reprendre du service, pour ce nouveau commanditaire, Albert Jacklin, sénateur richissime, qui lui a trouvé un chaperon idéal en la personne de Cora, rousse incendiaire et désormais épouse légitime d'Harry... C'est tout cet épisode américain, qui se déroule deux ans après les débuts anglais de l'exécutant Henry Exton, qui est raconté dans "La Confession"... et autant le dire tout de suite : ce deuxième opus est encore plus réussi que le premier !



D'entrée, son réveil aux Etats-Unis, avec Cora en femme légitime mais dont il n'a aucun souvenir de mariage, installe une situation de malaise, un doute dans l'esprit d'Harry sur les intentions réelles de sa superbe moitié. (Ce début n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'épisode "The morning after" d'Amicalement Vôtre, où Sinclair se réveille marié en Suède...). Puis arrivent les scènes de jeu, avec les exécutants attitrés de chacun des commanditaires, et là, toute la force du scénario de Wagner se déploie : petit à petit, le caractère incontrôlable d'Harry se confirme aux yeux du sénateur, et jusqu'à l'épilogue, époustouflant, il va se rendre compte qu'il a joué avec le feu. Et en choisissant des lieux vraiment particuliers pour le déroulement des "parties" - un muséum d'histoire naturelle bourré de visiteurs, un cinéma diffusant un film de vampire, un abattoir... - Wagner permet à Arthur Ranson de dessiner des scènes proprement - salement serait le mot le plus juste - hallucinantes. Sans oublier un impitoyable duel à quatre joueurs, véritable hommage au western et à ses scènes de canardage à tout-va dans des rues désertées et plombées par le soleil... Ni cette scène, où, une fois de plus, Harry va finir par comprendre qu'il n'est plus en odeur de sainteté auprès de son patron. Comme en Angleterre...

Evidemment, il va s'en tirer - et je vous laisse découvrir comment ! - et on referme cette "Confession" en se disant "Woaw !" - ou quelque chose du genre - et aussi : "vivement la suite !". Car comme prévu, il y aura bien un troisième tome chez Délirium, et on ne louera jamais assez ce choix d'avoir exhumé cette pépite qu'est "Button Man" (le titre en VO), injustement méconnue chez nous, et d'avoir entrepris la traduction de tous les épisodes. Même 25 ans après sa création, cette série est un des meilleurs "Crime comics", branche noire, qu'il m'ait été donné de lire. Ne la ratez surtout pas !
Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          10
L'exécuteur, tome 3 : Les proies

Suite et fin de la trilogie portant sur le jeu de la mort.

Une fin en apothéose ou le héros est traqué par des tueurs professionnels avec pour seul objectif de le supprimer.

A 1 contre 13, quand en plus celui-ci est géolocalisé cela n'est plus très équitable... Et pourtant...

Une bonne BD, un bon scénario et des dessins originaux. Le suspense est au Rendez-vous pendant toute la série. C'est noir et violent, mais c'est bon.
Commenter  J’apprécie          10
L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel

Sombre, et même noir, très noir...



Une histoire de jeu de la mort entre "exécutants" guidés par des "voix", mais peut-on vraiment quitter le jeu?



Superbe BD, dans les profondeurs de l'âme humaine.

Commenter  J’apprécie          10
L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel

Ce scénario malin, tout en tension, soutenu par une narration vive et sèche, se nourrit d’un excellent découpage et d’une mise en scène purement cinématographique.
Lien : http://www.bodoi.info/lexecu..
Commenter  J’apprécie          10
L'exécuteur, tome 1 : Le jeu mortel

Harry Exton est un ancien mercenaire rangé des missions. Il est tiré de sa retraite par un vieil ami, Carl, qui lui parle d'un moyen assez spécial de se faire un maximum de fric. Un jeu, pas vraiment légal, mais vraiment dangereux : les participants doivent éliminer une cible, dont ils ne savent rien, si ce n'est qu'elle leur a été désignée par une mystérieuse "voix". Chaque victoire rapporte un beau pactole à l'exécuteur... tout comme à sa Voix. Harry refuse dans un premier temps, mais quand il est lui même pris pour cible, et qu'il parvient à éliminer son tueur, le voici d'office dans la ronde infernale du jeu. Il devient à son tour un des éxécuteurs en compétition, jusqu'à ce qu'il décide de sortir du jeu. Mais on ne quitte pas le jeu de son propre chef. Et si on le quitte, c'est les pieds devant. Harry n'est pas tout à fait d'accord...



Excellente chose que cette nouvelle édition par Delirium du "Button man" (le titre en vo) de John Wagner et Arthur Ranson. Ce polar atypique paru dans le magazine 2000 AD au début des années 90 avait connu une première édition chez Arboris, en 2 volumes, en 1995. Et avait vite disparu des rayons pour se retrouver chez les soldeurs... Et pourtant, quelle histoire prenante, quel dessin fascinant ! Le scénariste John Wagner (oui, celui de Judge Dredd et de History of violence) plonge son personnage dans une chasse à l'homme, froide, où la violence n'a rien de fascinant. Et où, comme il l'écrit dans la préface : "... il n'y a pas de gentil. Des tueurs sans pitié, oui, ça plein.... Et Harry lui-même est un être humain glacial et implacable comme on en voit peu". Certes, c'est un peu l'archétype de la figure du tueur à gages, sauf que là, il y a ce jeu, où les puissants de ce monde jouent avec la vie de autres, avec toute l'arrogance qui peut caractériser certains riches. Et, surtout, tout cela est sublimement découpé, et mis en images, par Arthur Ranson, dont le trait ultra-réaliste subjugue dès la première planche. Et ses décors, que ce soit sa campagne, qui suinte littéralement d'angoisse, ou sa ville, nappée d'un brouillard mortel pour qui s'y perd, le tout dans une ambiance nocturne, tout est réuni pour un thriller, un vrai, qui fait flipper.

Il y a eu trois "recueils" de Button man outre-Manche : "The killing game" (cette traduction, donc) "The confession of Harry Exton" et "Killer killer". Un quatrième est à venir, "The hitman's daughter". Délirium a prévu de traduire et publier au moins les tomes 2 et 3. Ne les ratez pas !


Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
Commenter  J’apprécie          00
L'exécuteur, tome 3 : Les proies

Des détails et un style succulents, engageant à relire encore et encore l’intégralité de la série « L’Exécuteur », un des bijoux de l’éditeur Delirium et un des tous meilleurs thrillers que la BD européenne ait jamais produite. Recommandé ? Non : obligatoire !
Lien : http://bdzoom.com/127869/com..
Commenter  J’apprécie          00
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

Le scénario, tout en tension et rythmé par les confessions ou les accès de violence d’un psychopathe ultra lucide, nourrit une ambiance de film noir, très noir, savant mélange d’énergie brute et de maîtrise froide.
Lien : http://www.bodoi.info/lexecu..
Commenter  J’apprécie          00
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

Un thriller esthétique percutant et rugueux qui explore le versant obscur de l'âme humaine. Une dernière partie est prévue, ce qui ne se refuse pas !
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
Commenter  J’apprécie          00
L'Exécuteur, tome 2 : La confession

Toujours aussi rude et réaliste, implacable, ce deuxième tome ne baisse pas en intensité ni en sales types… Noir à souhait.
Lien : http://bdzoom.com/112431/com..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Arthur Ranson (16)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz littérature française à travers les siècles

Comment est appelé un poème (de quelques centaines de vers) en couplets d'octosyllabes, d'essence aristocratique et qui rapporte une aventure exceptionnelle, voire surnaturelle?

La satire
La laisse
Le rondeau
Le lai
Le sonnet
La ballade

14 questions
317 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}