-Beau travail, tous les deux. J’allais terminer pour aujourd’hui. On a l’identité du suspect ? Il se rappelle quand même son nom ?
-Antti Johannes Mielonen, né le 14 janvier 1978 à Pori. Il a un casier qui commence tôt et continue jusqu’à aujourd’hui. Enfant, il a été retiré à sa famille et placé dans un foyer. A l’adolescence, vols de voiture, menus larcins et bagarres. Premier séjour en prison pour mineurs à dix-sept ans, cinq fois mis à l’ombre à l’âge adulte. En tout, quatre ans et huit mois. Trois fois à Kakola dans les années quatre-vingt-dix, une à Sörnaïnen et la dernière à Köyliö pour une série de cambriolages. Il faisait partie d’une bande qui pillait des conteneurs dans un peu tous les ports de la côte. Mielonen a été le seul à se faire pincer, mais il a tenu sa langue et n’a dénoncé personne, ce qui lui a valu une double peine. Il est sorti en juillet. »
Jari Paloviita regarda Oksman. « Quel nom as-tu dit ?
– Antti Mielonen. Tu le connais ?
-Non », répondit Paloviita, le visage et le cuir chevelu parcourus de picotements. « Et la victime ?
-Rami Sakari Nieminen. Ca te dit quelque chose ? »
Paloviita secoua la tête et s’appuya à son dossier. Il transparaît soudain de tous ses pores, son visage le brûlait et un filet de sueur solitaire coulait le long de sa colonne vertébrale.