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4.38/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 15/12/1914
Mort(e) le : 16/10/1985
Biographie :

Jean-Bertrand Barrère est un universitaire et spécialiste de Victor Hugo.

Professeur, il enseigna aux universités du Caire et de Lyon avant d'occuper, à Cambridge, une chaire de prestige.

Sa thèse de doctorat sur la Fantaisie de Victor Hugo, parue en 1949 et prolongée par un volume supplémentaire en 1960, est un de ces grands livres dont l'influence s'étend sur plusieurs générations de lecteurs.

Son "Victor Hugo, l'homme et l'œuvre" (1952), son édition d'Un carnet des " Misérables" (1965), son "Victor Hugo à l'œuvre" (1966), son "Victor Hugo devant Dieu" (1965), et son édition, dans la collection " Lettres françaises " de l'Imprimerie nationale, des quatre recueils poétiques de la monarchie de Juillet (1985), à l'occasion de laquelle il a reçu le Prix de la critique poétique, témoignent a la fois de cette science infaillible et de cette passion discrète qui lui ont donné la première place parmi les commentateurs de l'œuvre de Hugo.

Il a également publié des études sur d'autres écrivains dont Romain Rolland, Claudel, Rimbaud, un livre sur le Goût (1972), Critique de chambre (1968).
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Source : www.lemonde.fr
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La Nature a joué un grand rôle d'éveilleuse dans la vie créatrice de Romain Rolland. Il conte comment sa mère, en septembre 1882, le mena avec sa soeur en Suisse où il soignait sa gorge (...) : " C'est le grand paysage classique, d'avant Rousseau. L'harmonie pleine et calme, aux accords consonants, finement instrumentée, sans cuivres inutiles (....). Pourquoi donc est-ce ici que la révélation m'est venue, ici et non ailleurs ? Je ne sais. Mais ce fut un voile qui se déchire. L'esprit, vierge voilée qui s'ouvre sous l'étreinte, sentit se ruer en lui la mâle ivresse de la nature. Et, pour la première fois, il conçut...(...)
tout prit son sens, tout s'expliqua; et dans cette même seconde, où je vis nue la Nature et où je la "connus", je l'aimai dans mon passé, car je l'y reconnus. Je sus que j'étais à elle, depuis mes premiers jours, et que je l'enfanterais...

Le Voyage intérieur
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Dans une page d'hommage à Gustav Mahler, Romain Rolland a dit " l'effet de la musique allemande ( Mozart, Gluck) sur un petit provincial français ". A sa mesure, inquiétude, refuge, élévation, la musique fait son lit dans ce coeur qu'elle trempe contre l'indifférence en matière de sensibilité. Coeur pur, coeur blessé.
C'est à sa mère qu'il doit cette ouverture du coeur, cette culture de la sensibilité. " D'elle m'est venu le sens et l'amour de la musique, le sentiment religieux, l'indépendance irréductible de l'âme à l'égard du monde et de l'opinion..."

L'enfance
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Il précise un peu plus loin, dans les mêmes Mémoires : "Je m'étais en effet gorgé de Berlioz, de Beethoven, de Wagner, pendant tout l'hiver (1883-1884). La révélation beethovénienne était venue par la septième Symphonie de l'impérial Concerto en mi bémol, imprimé dans ma chair par la griffe souveraine d'Anton Rubinstein. 1884 marque le plein de ma conquête par Beethoven et Wagner."

La musique
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Sous le symbole de l'Oeil il a désigné, dans ses notes du Voyage intérieur, ce don qu'il pensait posséder de voir au loin : en 1914, au delà de 1940, et toujours plus loin. La grande vision qui l'a agité est celle de la ruine de la civilisation, de la montée des Barbares, du dedans et du dehors.

Par dela
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Devant l'abîme, Romain Rolland avoue avoir éprouvé le vertige, presque la tentation du suicide, comme son Christophe. Quels furent alors ses soutiens ? La nature, d'abord, pressentie (...) après le premier contact avec la Suisse. Depuis lors, les montagnes lui donnent des satisfactions et jusqu'à des transports physiques. En même temps, de ses lectures philosophiques (...) ne tarde pas à se dégager une conception métaphysique où cet instinct se fonde en raison et s'élargit en croyance. Dans cette âme dont la foi s'est désagrégée au contact de la Ville, un éclair fait jaillir de l'Ethique de Spinoza un " élixir de vie éternelle". (...)
Dans des pages d'un lyrisme grandiose et apparenté -sans doute consciencieusement- à l'extase de Pascal, il nous persuade que cette lecture rétablit en son esprit la communication perdue entre la Nature, Dieu et lui-même.

Crise de l'adolescence
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Il est vrai de dire avec Paul Claudel que la musique a été pour lui l'expression la plus directe, la plus constante de son sentiment religieux, de son aspiration au divin. Plus qu'un passif refuge, elle lui est une langue, comme il l'a dit lui-même : " Ma vraie langue est la musique..." (A Clara Collet, 25 avril 1906)

Et en 1925, il complète cet acte de foi : "...Car j'y vois une langue de la vie intérieure, que les mots sont impuissants à fixer, et dont les mouvements sont saisis par elle, -et, grâce à elle, par les esprits exercés."

La musique
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Sans entrer dans le problème difficile d'une définition de sa religion, il est exact, je pense, de répéter avec lui que son âme était " essentiellement religieuse ", pénétrée de la pensée qu'il existe -ou, dans ses moments d'humanisme intégral qu'il se fait- un Dieu et que l'action humaine se transcende en Lui : " L'important est (...) de faire flamber l'éternité dans nos actes à tous (notes pour Jean-Christophe). "

Une conscience
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De son théâtre, de ses Vies, de ses deux grands romans, une même intention se dégage : " Je veux former des âmes braves et libres ", écrivait-il en 1907. Elever les âmes, les réhabituer à respirer l'air des altitudes, leur en rendre le besoin même, au lieu d'une équivoque nostalgie, en leur montrant la possibilité, offerte à chacun, d'accéder, s'il le veut, au niveau des grandes âmes, c'est là son ambition.

Une conscience
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Ainsi sa pente le conduisait à saisir l'harmonie cachée des choses et des êtres, ce qui est le propre du poète ; à composer, les yeux fixés sur le Dieu créateur, l'harmonie du monde et de soi-même, ce qui est le propre du saint ou du sage, qui sont les poètes de la vie. c'est l'image du "pont", ou du "passage",- "Maintenant, je suis le passage de l'une à l'autre rive" (1926)

Le poète
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Avant les livres, place à la musique ! Elle lui fut, de tout temps, un refuge et un tonique. " La musique , - a-t-il écrit à la fin de sa vie - m'a tenue par la main, dès mes premiers pas dans la vie. Elle a été mon premier amour, et elle sera probablement le dernier. Je l'ai aimée, en fait, comme une femme, avant de savoir bien ce qu'était l'amour d'une femme."

La musique
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