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Citation de Tandarica


Le jour de Noël, je passais par le jardin de l’Icône. Silence et sentiers blancs, sinueux, derrière des arbres sombres… Devant moi, la longue façade blanche et pittoresque, de l’école du centre.
À la fenêtre du milieu, une petite fille, en robe sombre, la tête appuyée contre la vitre, regardait… Voilà une gamine privée d’enfance…
Je m’en allai, les yeux baissés, emportant avec moi cette scène simple et sympathique. Il est étonnant de voir combien d’énergie on perd à la recherche d’un sujet d’écriture. C’est surtout avec les peintres que je ne peux pas être d’accord. Le beau, le naïf, le sympathique : partout. Partout où l’on tourne les regards, de l’ombre, de la lumière, des formes vibrantes de charme… Grigorescu*, tout l’a ému. Voilà un poète. À partir de ses toiles, d’une éloquence surprenante, on peut reconstituer toute sa vie, notant exactement ce qu’il a ressenti sur tous les sentiers et dans toutes les petites villes où il s’est arrêté pour quelques jours, pour quelques heures. Il y a une affinité si grande entre cette scène et le maître qu’elle commence à me paraître non pas telle que je l’ai vue, mais telle qu’il l’aurait saisie dans le cadre, douce, poétique, dans une lumière claire et tremblante.

(traduction de Dolores Toma
* il s’agit de Nicolae Grigorescu, le peintre)
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