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3.83/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Offenburg , le 2/02/1886
Mort(e) à : Amsterdam , le 6/01/1968
Biographie :

Siegfried Kurt Baschwitz était un journaliste allemand, ami d'Otto Frank, le père d'Anne Frank. Comme lui d'origine juive, il s'est réfugié aux Pays-Bas pour fuir le régime nazi.
Il a été arrêté dans la rue lors d'un contrôle d'identité, a été arrêté, mais fut libéré grâce à sa fille.
Il est resté aux Pays-Bas après la guerre et a enseigné à l'université d'Amsterdam. Il y a fondé un institut de recherche sur la presse ainsi qu'un séminaire où l'on étudie la psychologie des masses.

Source : http://en.wikipedia.org
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Le charme d'amour prit un caractère profondément dépravé et sacrilège, allant jusqu'à l'infanticide. Cette magie noire à caractère meurtrier constituait un danger public. A la cour de Louis XIV, la plus brillante d'Europe, charme d'amour et empoisonnements étaient devenus un vice secret. Le Roi-Soleil eut connaissance relativement tard de la corruption qui régnait dans son entourage immédiat. L'enquête entreprise sur son ordre révéla que les plus graves soupçons pesaient sur une femme qui lui avait été particulièrement proche.
La marquise de Montespan, maîtresse du roi pendant de longues années, lui avait donné huit enfants, avant de tomber en disgrâce. Elle avait, prétendait-on tenté d’empoissonner Mlle de Fontanges, la jeune favorite qui lui succéda. On lui reprocha également d'avoir préparé un breuvage ou une poudre pour le roi, mais il pouvait très bien s'agir en l'occurrence d'un philtre destiné à réveiller les amours passés. Ces philtres d'amour se composant d'ingrédients plus ou moins répugnants, le lieutenant de police chargé de l'enquête fut enclin à croire que la Montespan avait voulu empoissonner le roi.
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A une date aussi tardive que 1745, l'abbé Louis Debarez fut brûlé vif pour avoir lu des messes sacrilèges afin de découvrir des trésors cachés. Ce fut la dernière condamnation à mort prononcée en France pour magie. Elle eut lieu en plein XVIIIe siècle, du vivant de Voltaire et de Diderot, au moment où la philosophie des Lumières atteignait son apogée. Mais les véritables procès de sorcellerie, englobant d’innombrables personnes qui n'avaient rien commis de répréhensible, avaient disparu depuis plus d'un demi-siècle.
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Il est important de souligner que c'est aux hommes seulement qu'on reconnaissait le titre de magicien qualifié. (...) Parmi les nécromants cultivés se trouvait un nombre particulièrement élevé d'ecclésiastiques. cela s'explique partiellement par le fait que la plupart des hommes qui voulaient s'adonner à des études supérieures étaient amenés à embrasser la carrière religieuse.
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Les rémunérations reçues pour les messes noires atteignaient des sommes énormes. (...) Aveux et témoignages permirent d'établir très précisément en quoi consistaient ces cérémonies : le corps nu d'une femme ou d'une jeune fille servait d'autel. Maintes dames de la cour se prêtèrent à cet office. Il arrivait qu'on y massacrât un jeune enfant. Ce fut le cas pour la confection du charme d'amour destiné à la Montespan. L'abbé Guibourg n'employait pas seulement le sang du nouveau-né mais d'autres parties du cadavre à des fins magiques. D'autres prêtres ne poussèrent pas aussi loin la démence, mais ils avaient toujours pour but de conférer à la personne pour laquelle se disait la messe noire un ascendant irrésistible sur quelqu'un d'autre, ce que le sortilège employé devait immanquablement lui assurer. Dans les rapports de la commission d'enquête, le nom du roi revient ainsi à plusieurs reprises.
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Plusieurs empoisonneuses furent brûlées vives. La plus célèbre d'entre elles fut La Voisin qui comptait la marquise de Montespan au nombre de ses clients. Sa mort atroce au milieu des flammes a été décrite par Mme de Sévigné dans une lettre célèbre. La Voisin, proférant un flot d'injures, nia jusqu'au dernier moment toute culpabilité.
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Mue par ce sentiment, l'historienne anglaise Margaret A. Murray, dans "Le culte de la sorcellerie en Europe occidentale", a cru découvrir qu'en Europe occidentale un culte païen rendu aux divinités primitives de la fécondité s'était perpétué jusqu'au XVIIIe siècle dans de larges milieux populaires, au cours de fêtes nocturnes se déroulant en plein air et secrètement, sous la conduite d'un homme portant un masque surmonté de cornes. Les Églises chrétiennes auraient découvert ce paganisme opiniâtre à une époque tardive seulement et auraient alors tenté de l’extirper. Là résidait l'explication des procès de sorcellerie fondés ainsi non sur de vaines élucubrations de l'esprit mais sur un noyau de réalité. L'auteur dit textuellement : "Le nombre élevé de sorcières condamnées à mort au XVIIe et XVIIIe siècles témoigne de l’existence opiniâtre du paganisme en Europe...".

(...)

N'oublions pas cependant que tous les écrivains persécuteurs de sorcières, depuis les auteurs du "Marteau des maléfices" jusqu'à Jacques Ier, firent ressortir que les sectes de sorcellerie, objet de leurs poursuites, n'existaient pas dans un passé récent. Aucun indice d'un culte datant des temps païens n'avait été observé jusque là.
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Le juge Pierre de Lancre sombra dans la folie la plus totale lorsque, nanti de pleins pouvoirs sur le pays de Labourd dans le Sud-Ouest de la France, il en pourchassa les trente mille habitants sous prétexte qu'ils étaient tous, leurs prêtres y compris, des suppôts de Satan. Selon ses propres aveux, il envoya d'emblée plus de six cents personnes à la question et au bûcher.
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En Normandie, la période d'épouvante débuta dès 1589. après une accalmie de quelques années, le mal reprit avec une vigueur accrue. Le parlement de Rouen où, contrairement à celui de Paris, régnait une tradition néfaste, continua pendant des dizaines et des dizaines d'années à condamner sorciers et sorcières au bûcher.
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Tanner et Spee avaient déclaré qu'il ne pouvait exister autant de sorcières qu'on en brûlait, mais que toutefois, de temps à autre, il n'était pas impossible que se trouvât parmi elles une complice du diable. Le docteur Wier fut à son époque le seul à soutenir qu'un être humain ne pouvait pas conclure avec le diable un pacte lui permettant de pratiquer la sorcellerie. Il pensait que le démon faisait seulement accroire de telles absurdités au femmes assez naïves pour y ajouter foi. Balthasar Bekker alla plus loin et déclara tout net que l'esprit malin n'était pas plus capable de conclure un pacte avec les hommes que de leur faire accroire, et que les sorciers et les sorcières n'existaient pas.
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Un fait est sûr : en matière de magie et de sorcellerie, le sexe féminin fut toujours plus redouté que le sexe masculin. S'agirait-il là d'une résurgence du culte de la déesse mère ?
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