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Citation de Didocaddarick


Parkman fut d’abord « choqué » par l’apparente paresse des Indiens, mais quand il participa à une chasse aux bisons, lui qui était si fervent d’ « action », il ne put, et beaucoup s’en fallut, suivre le rythme.
Un Sioux peut courir une journée , et le lendemain , et même s’il le faut, toute une semaine pour échapper à une poursuite. Ours Debout rappelle qu’on leur enseignait, enfants, qu’il n’était pas glorieux de compter des « coups » sur des Blancs, ou de les tuer, car ils étaient considérés comme beaucoup plus faibles que les Indiens. Il fallait pour être si vaillants, qu’il aient, comme le dit un maître japonais, l’ « esprit et le corps unis ». Ces Indiens possédaient, pour la plupart, un « esprit », une « énergie », que l’homme blanc de cette période avait perdu depuis longtemps. Et cette « énergie » n’était pas ordonnée qu’à la course ou à la lutte; elle était avant dirigée sur le monde « Wakan », dont elle venait. Elle était l’énergie du silence, dont le flux noya Parkman, cette force hypnotique de la Shakti - l’énergie de la vision, de l’inconnu, qui, dit Don Juan, donne en retour beaucoup d’énergie, cette corde d’arc qui seule permet de lancer loin la flèche pour qu’elle atteigne son but, comme l’avait dit Crazy Horse à son fils.
Cela joint à une vie saine, en dépit de l’apparente « saleté », du « manque d’hygiène » dont se sont plaints les Yankees javellisés. Un trafiquant de fourrures, Henry Buller, fit ce double portrait des Indiens: « …d’abord, le côté brillant de la vie indienne, avec ses plumes, ses lances, ses « bannerets » montés aux vêtements chatoyants, ses combats, sa chasse aux bisons… »; « l’autre côté - la saleté, la pauvreté, la nudité, la souffrance, la faim, la superstition… Les deux sont également vrais - ni exagérés , ni mensongers; les deux total dissemblables. »
A cela, à cette peinture prétendument contrastée, on pourrait répondre par les mots de Lame Deer : « Les Américains veulent que tout soit hygiénique. Pas d’odeur! Pas même la bonne, la naturelle odeur de l’homme et de la femme. Enlevez l’odeur de vos aisselles… pulvérisez une odeur non humaine sur vous-même, un truc qui vous coûte dix dollars - comme ça vous saurez que ça sent bon… Mauvaise haleine, « odeur intime de femme » - Bientôt vous ferez naître des gens sans orifices naturels.
« Je pense que les Blancs ont tellement peur du monde qu’ils ont crée qu’ils ne veulent ni le voir, ni le sentir, ni l’entendre… couleur artificielle, odeur artificielle… ».
Les Indiens étaient sains, ils n’étaient pas hygiéniques. La saleté vint des émigrés yankees qui apportèrent les maladies, de la mauvaise nourriture, la pollution , dans tous les sens du terme, et les inclinations matérialistes très malpropres. Nous en sommes maintenant au « tout hygiénique »… eh bien! Dans nos mégapoles, tout est « profondément » dégoûtant.
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