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Critiques de Bernard Turle (43)
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Le vallon du diable

Je connaissais André Brink pour avoir lu Une saison blanche et sèche, roman que j’avais apprécié. Avec Le Vallon du Diable l’auteur reprend un décor qui lui est cher, l’Afrique du Sud, dans lequel des personnages pour le moins étranges vont évoluer: Flip Lochner, le journaliste et historien s’improvisant enquêteur. Il apparaît comme un rustre, ponctuant ses phrases d’un vocabulaire à faire rougir un charretier ; Lukas Lermiet, dit Petit Lukas, qui joue un rôle important. Sa mort prématurée est un déclencheur pour notre personnage qui veut apporter ses cendres à ses proches ; Tatie Pavot ; Peet Piedplat le nain, rebaptisé Tête-de-Nœud par Flip ; Emma, femme mystérieuse et envoûtante qui, elle aussi, jouera un rôle important pour Flip...



L’histoire est intéressante et le thème pour le moins original. La structure du roman mérite d’être soulignée. L’écriture est riche. Tous les éléments étaient réunis pour avoir le succès escompté. Pourtant, j’ai mis du temps à rentrer dans l’histoire. Les premières pages paraissent assez lourdes. A mon sens, André Brink insiste un peu trop sur la vulgarité de son personnage. On reste focalisé dessus. Elle ne sert pas vraiment l’histoire. Ceci dit, les premières pages passées, le lecteur rentre peu à peu dans les pensées du personnage, dans ses actions, et se retrouve presque dans ce décor à la fois sauvage et magique. L’auteur mêle avec brio magie et réalité.



Un roman à lire, même si, à mon sens, il est en-dessous d’une Saison blanche et sèche.
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La fille qui marchait sur l'eau

Voyage étincelant, décalé, coloré, bruyant, souriant, épicé, dépaysant... Bref, tellement indien !

La fille qui marchait sur l'eau est un roman entre mythe, conte, témoignage, et récit qui nous aspire dans ses odeurs de bout du monde aux côtés de la famille Gandharva.

Dans ce livre, il ne faut pas chercher le réel à chaque phrase mais il faut se laisser emmener au pays des songes, des oiseaux porteurs de malheur, des panthères en chaleur, des maisons gardiennes d'émotions et de souvenirs, des grenouilles apaisantes et des personnages plus haut en couleurs les uns que les autres.

J'ai beaucoup aimé ce roman parce qu'il m'a rappelé cette Inde qui m'a abritée, accueillie, nourrie, émerveillée, intriguée, charmée... il y a déjà plus de 20 ans.

Une lecture fraîche et dépaysante !
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La fille qui marchait sur l'eau

Une histoire qui commençait bien, dépaysante, ça se passe en Inde.

Mais voilà, plus les pages passaient et plus quelque chose me dérangeait. Pas dans l’histoire, non, mais dans l’écriture.

Est-ce le style de l’auteur ? Est-ce la traduction qui est mauvaise ?

J’aurais bien aimé savoir ce qui arrivait à l’héroïne, mais j’ai abandonné à la moitié.

Trop mièvre, trop long, trop mal dit. Dommage !

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Le vallon du diable

Ca commence par 2 "putain" et un "bordel" dans chaque phrase... passons sur le style volontairement grossier qui permet de définir le personnage, mais un peu pénible tout de même.

En préface, André Brink précise lui-même que "le vallon du Diable, ses habitants, son histoire, n'ont de réalité que dans les pages qui suivent". Heureusement... ! J'ai arrêté ma lecture au tiers du livre, écoeurée par cette avalanche de personnages contrefaits, tordus, débiles, hydrocéphales, handicapés en tous genres, fruits de 150 années de consanguinité. Je suis peut-être passée à coté d'un chef d'oeuvre mais je n'en ai pas l'impression, d'autant plus que d'autre livres d' André Brink sont vraiment magnifiques.



Je suis quand même allée chercher quelques infos sur "l'enfer" qui a inspiré André Brink pour ce livre :

Gamkaskloof, la “vallée de l’enfer”

On les a pris pour des sauvages ou pour des fous, on les disait agressifs et illettrés, les gens de la vallée oubliée. Heureusement, des études sont venues prouver le contraire (Die Hel, par Johan Vorster, University of Cape Town 1992). Cette vallée longue d’une vingtaine de kilomètres et large de six cents mètres, en plein cœur du massif du Swartberg, a été d’abord occupée par les Bochimans. En 1830, Petrus Swanepoel s’y installe avec sa famille, bientôt rejoint par les Cordier (descendants de l’Orléanais Louis Cordier), Mostert, Marais (descendants du Francilien Charles Marais) et Joubert (descendants du Provençal Pierre Joubert). Ainsi, une petite communauté de 120 personnes a vécu ici pendant plus d’un siècle, comme en dehors du temps. Débarquant par hasard dans la vallée durant la guerre anglo-boer, le général Reitz a ainsi rencontré des hommes et des femmes vêtus de peaux de bêtes. Il n’y avait aucune piste, aucune route de communication avec le monde extérieur ; l’eau coulait entre les rochers, les animaux fournissaient la viande et le lait, les abeilles produisaient du miel et du tabac avait été planté. Rien à voir avec l’enfer. L’expression “Die Hel” avait été lâchée par un inspecteur vétérinaire qui en avait assez de faire le chemin à pied. En 1962, un fonctionnaire bien intentionné fit construire une piste d’accès pour les voitures, et la vallée se vida petit à petit de ses occupants. L’école a fermé en 1981 et le dernier résident a vendu sa ferme en 1991. La vallée est désormais protégée par le comité “Cape Nature Conservation” ; une lente restauration des bâtiments est en cours. Pour les longues soirées sous les étoiles, vous frissonnerez en lisant Le vallon du Diable d’André Brink (Stock).
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La fille qui marchait sur l'eau

Je viens de le relire 8 ans après ma première lecture. Je l'ai savouré avec autant d'enthousiasme. Une plume poétique, lyrique par moments, nous entraîne avec ses personnages qui se débattent et s'aiment dans les tourments de leurs vies. Le mystique est présent à chaque page, c'est un livre profondément indien, où la sagesse est au cœur des décisions des personnes.



Je l'ai adoré, c'est un de mes coups de cœur du moment.
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La fille qui marchait sur l'eau

Belle rencontre avec cette Inde des années 20...1920 bien sûr..

Grâce à un couple d'amis, grands voyageurs et amoureux fous de l'Inde, nous avons échangé quelques uns de nos coups de cœur littéraires afin de passer intelligemment ce confinement.. qui, finalement ne fut nullement source d'ennui, bien au contraire.

Belle rencontre de deux femmes, autour desquelles s'articulent les deux parties principales du roman, Anuradha Gandharva qui va se marier avec le docteur Vardhmann Gandharva et Nandini Hariharan, jeune fille capable de marcher sur l'eau, fille adoptive d'Anuradha qui a perdu dramatiquement son fils Mohan, petit génie de la musique.

Rencontre avec cette Inde dans laquelle le fantastique côtoie les réalités extrêmes de la vie, où les belles mères peuvent gâcher la vie de couple, (ce n'est pas propre à l'Inde), où les enfant meurent....où l'on rêve d'amour...un amour difficile à trouver

Quand on contemple le beau corps de la couverture, on ne soupçonne pas les dures épreuves subies par les personnages dans certaines pages.

Oui, il n'est pas facile de se faire une place dans la société indienne superficielle des Blancs, des Anglais.

Mais la sagesse indienne permet de surmonter bien des épreuves.
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Les droits du désir

Les droits du désir/André Brink

Ruben habite seul une grande maison ancienne pleine de souvenirs dans un quartier résidentiel du Cap en Afrique du Sud. Il est veuf de Riana qu’il avait épousée contre vents et marées, les parents de Riana étant fermement opposés à ce mariage. Il était bibliothécaire lorsque le changement de régime politique dans le pays a provoqué son licenciement :

« Pendant des décennies les gens se sont fait virer parce qu’ils étaient noirs. Aujourd’hui parce qu’ils sont blancs. »

Il a un peu plus de la soixantaine, une maladie de cœur, une passion pour la musique classique, et ses deux enfants qui habitent en Australie pour l’un et à Johannesburg pour l’autre, lui ont conseillé de prendre des locataires, un couple de préférence. Par mesure de sécurité. Le Cap est une ville où règne la violence au même degré pratiquement qu’à Johannesburg.

Finalement, c’est une jeune femme Tessa, la trentaine, qui présente le meilleur profil pour cette location. Il se produit alors une métamorphose en Ruben :

« La présence de cette fille avait un je-ne-sais-quoi de curieusement rassurant, comme si sa place avait été ici, l’avait été de tout temps : on aurait dit la fille de la maison…Du moment où elle était entrée dans mon bureau et dans ma vie le premier soir, nous avions entrepris pour ainsi dire un voyage en conversations. »

Une connivence intellectuelle va s’établir entre Ruben et Tessa, une pointe de désir se glissant par moment dans l’esprit te le corps de Ruben :

« Seul importait cet espace infime que nous partagions par le plus pur des hasards et de façon ô combien éphémère. Nos vie continueraient leurs chemins respectifs, mais, à cet instant-là, nous étions réunis, aux abords d’autres lieux plus secrets, que nous pouvions décider ou non d’aller explorer… Les vides de la conversation signifiaient que l’un et l’autre nous nous scrutions. Nous étions à l’affût des signaux indicateurs du territoire muet dont nos paroles tentaient de dessiner les contours… »

Ruben qui n’avait plus de vraies raisons de vivre va résister longtemps à l’attrait qu’exerce sur lui Tessa qui va bousculer ses habitudes de veuf et aussi modifier sa façon de penser.

L’autre personnage important, c’est Magrieta, son employée de maison noire, sa confidente, avec un don de clairvoyance étonnant, qui saisit tout sans un mot, l’esprit pratique, terre à terre, toujours affairée, parfois brusque mais directe. Magrieta qui voit mais ne dit rien : elle détient des secrets insoupçonnés.

Un très beau roman d’amour d’André Brink, avec en toile de fond une évocation sans concession de la vie parfois dangereuse en Afrique du Sud, l’accession de Nelson Mandela au pouvoir n’ayant diminué ni criminalité ni la corruption, et des réflexions sur la vieillesse et sur les rites du désir :

« Au cœur noir de toute chose : l’énigme du désir. L’attrait du changement, l’envie de goûter à la saveur douce-amère du fruit défendu ; le déplacement de ce qui est vers ce qui n’est pas encore… »

Un thriller psychologique dans lequel André Brink fait montre de tout son talent dans la construction, ménageant un suspense étrange dans la relation entre Ruben et Tessa.
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Les droits du désir

L’histoire se passe dans une vieille maison de Cape Town, un peu négligée par son propriétaire, Ruben, dont c'est le cadre de vie depuis fort longtemps. Elle est donc pleine de souvenirs de sa vie passée et on sent dès le début du roman le réconfort des habitudes de vie du protagoniste, de ses constructions mentales sur son enfance et sa vie matrimoniale avant son veuvage. Magrieta, la femme de ménage qui sait tout de la famille et de la maison, tient du début à la fin du roman, un rôle essentiel. Du fait de son grand âge, cette maison où prend place la quasi intégralité du roman est aussi, en particulier à travers le personnage historique et fantomatique d'Antje, rattachée à l'histoire douloureuse de l'Afrique du Sud colonisée. Pour ce qui est du présent, l'action— si on peut parler d'action pour un roman essentiellement à caractère psychologique — se situe juste après l’avènement au pouvoir de Nelson Mandela. On sent très bien la déception face à cette nouvelle administration qui n'a pu endiguer la violence, la criminalité et la corruption qui marquent de façon quasi inhérente l’Afrique du Sud. C'est donc le cadre spatio-temporel dans lequel s'inscrit l'amour improbable entre un veuf sexagénaire, le propriétaire de la maison, et sa jolie locataire à l'aube de la trentaine, insaisissable, un peu irresponsable mais néanmoins et peut-être, de ce fait, attirante. Elle bouscule les habitudes de vie et de pensée de Ruben, ses défenses émotives. C'est depuis le point de vue de Ruben (un double de Brink?) que nous parvient tout ce chamboulement de vie, à la fois souffrant et nécessaire, un peu à l'instar de celui de son pays. Plus rien ne sera comme avant...



Le roman est fort bien construit . Les personnages ont des caractères puissants et attachants. Plusieurs thèmes s'entremêlent dans le récit, et, pour ceux qui peuvent lire entre les lignes, il offre plusieurs niveaux de lecture, entre autres, par ses citations et pratiques intertextuelles. André Brink donne ici la mesure de son talent.
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La fille qui marchait sur l'eau

Heureuse rencontre que ce roman, trouvé au hasard chez mon libraire.



J'ai avalé tout cru ce récit bollywood plein de charmes, de filles envoûtantes, d'amours contrariées, de malheurs, mais aussi de chants, et d' hommes qui mettent des fleurs de frangipane dans les cheveux de leurs femmes. Un subtil équilibre de sensualité et de drames.



On suit le destin de deux femmes : Nandini la voluptueuse et sauvage idole et Anuradha Gandharva, la douce épouse amoureuse qui verra sa vie gâchée par sa belle-mère, une maison jalouse et la maladie. Nandini, la peintre mystérieuse connaîtra la gloire puis la déchéance après avoir voulu une place dans la société blanche anglaise. Anuradha est, elle née sous une mauvaise étoile : elle trouvera l'amour et le perdra, devra affronter la pire des épreuves qu'une mère puisse avoir à vivre. La vie ne sera plus pour elle qu'un long cheminement d'épreuves en épreuves.



Une jolie leçon d'amour, d'amitié et d'humilité qui nous est servi avec un parfum de chappatis tout chaud.



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La fille qui marchait sur l'eau

J'aime la découverte de littératures étrangères et j'ai été enchanté de celle-ci. Riche récit, à la fois romanesque et fantastique, personnages hauts en couleur, descriptions réussies: ce roman offre un agréable moment dépaysant, à la manière d'une initiation à un mode de pensée différent.
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Les droits du désir

Tout d'abord ce livre est une grande découverte pour moi car je l'ai en ma possession grâce a une box livres « livre moi » . Sinon je pense que je ne l'aurais jamais lu, le titre et la couverture ne m'auraient rien dit . Si par un étrange hasard j'avais lu le résumé, ce dernier m'aurait dissuadé de l'acheter.Ce genre de romance n'est pas ce que j'aime le plus et l'histoire se déroulant en Afrique n’ est pas un avantage.

Mais finalement je me suis décidée à le lire.

L'histoire se déroule dans un contexte post-apartheid en Afrique du Sud. Nous allons suivre un bibliothécaire à la retraite qui mène une vie des plus monotone. Par une nuit d'orage, il va rencontrer une jeune femme pleine de vie, franche et belle qui va devenir sa future locataire. Et bien évidement elle va changer sa vie….

Mon avis sur ce livre est beaucoup mitigé. Ce n'est pas un coup de cœur, ce n'est pas non plus un livre que je recommanderai a tout le monde, mais en même temps j'ai passé un bon moment avec cette lecture. J'avais envie de savoir la suite quand je fermais le livre et l'histoire ne m'a pas laissé indifférente, en particulier les thèmes abordés. Je trouve que l'auteur a fait preuve d'originalité et a aborder des sujets que je trouve un peu tabou comme quand un personne jeune sort avec un personne beaucoup plus âgée qu'elle ou encore la sexualité d'une personne âgée. J'ai aussi aimé découvrire le contexte politique dans lequel se déroule l'histoire et voir comment toute la population, qu'elle soit noire ou blanche, change et subie de nombreux changements. Que chaque personne souffre a sa manière selon l'age et les differences sociales.

Maintenant je vais vous parler des personnages et ce n'est pas une mince affaire car il y a beaucoup a dire sur eux.

Ruben le personnage principal, je n'ai rien a lui repprocher, je me suis parfois identifiée à lui. Je l'ai trouvé très touchant mais en meme temps j'aurais voulu suivre l'histoire d'un notre point de vue que le sien. Meme si je comprend qu'il soit fou amoureux de Tessa , il ne doit pas oublier le reste de sa vie comme en particulier ses enfants. Même si il se soucit des autres personnages et d'autres choses, la plupart de ses actions et de ses pensées sont tournées vers Tessa.

Et parlons d'elle maintenant en commencant ce livre, j'ai décidé de laisser tous mes apprioris et de profiter de ma lecture. Au debut, j'aimais Tessa , son coté sure d'elle et un peu frivole, meme si elle n'est pas que ça... mais au fur et à mesure que j'avancais dans ma lecteure, j'avais à son égard beaucoup d'ampathie. Elle m'a beaucoup énervé , j'avais du mal à la comprendre. C'est le genre de personne que j'apprécie peu dans la vraie vie. De plus , je la trouvé parfois limite sadique,meme si elle ne le fesais pas expres et qu'elle n'en avait meme pas consciense Si parfois on montré son coté fragile, quelques fois touchant, je ne me sentais pas autant impliqué dans l'histoire de ce personnage que dans d'autre livre.

Après il y a d'autre personnages que j'aime comme Magrieta qui est plus touchante et plus forte que tous les autres protagonistes de l'histoire, ou il y a encore Antje le fantome de la maison de Ruben.

La plume de l'écrivain est vraiment bien et j'ai adoré ses réflexions mais j'ai trouvé qu'il y avait un manque de description des personnages, en particulier pour Ruben. J'avais beaucoup de mal a me l'imaginer, et très souvent dans ma tete je me le décrivais trop jeune ou trop vieux selon les situations.

Pour finir cette critique, je voulais dire qu'n général les livres que je lis se passe en Angleterre, en Écosse, aux Etats-unis, en Russie,en Irlande, en Islande.... Bref des pays froids ou venteux . Pourtant, j'ai apprécié découvrir ce pays, en particulier lorsque Ruben nous parlent de son enfance.

Donc voilà ce livre a été une découverte pour moi.
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Le vallon du diable

Ça commence très doucement, ça oscille un peu entre le baroque et le fantastique... Un milieu clos, étouffant.... Un héros perdu au milieu d'extrémistes religieux.... Bizarre et prenant au plus haut point....
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La fille qui marchait sur l'eau

Une fille de joie et de plaisir pour les hommes vit son existence dans un monde malsain ; par contre, il est bien écrit! Pour ce distraire, il faut le lire!
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La fille qui marchait sur l'eau

Voici une saga familiale située à Bombay dans les années 1920, décrivant l’univers de la haute bourgeoisie indienne, une sorte de Boollywood de papier.

Quittant son Rajasthan natal, Anuradha vient s’installer à Bombay pleine de joie de vivre et toujours accompagnée de ses chants merveilleux. Elle découvre en Vardhmaan un homme tolérant et séduisant. Ils vont s’aimer profondément et fonder une famille. Un drame va subvenir et transformer leur relation amoureuse à jamais. La complicité du début laisse place à une forme de cohabitation sentimentale où les non-dits deviennent dominants.

Ce drame marque aussi l’arrivée dans le foyer de Nandini, la fille qui marchait sur l’eau, jeune adolescente orpheline et peintre de talent. Ses relations avec de grands artistes et les notables de Bombay vont pimenter la vie de la maisonnée. Le récit se recentre, vers la fin, sur le personnage d’Anuradha et celui de son fils Shloka pour donner tout son sens au titre original The last song of dusk.



Ce roman est écrit dans une langue riche et belle, Siddharth Dhanvant Shanghvi est incontestablement un grand conteur. C’est une histoire d’amour et de désirs jalonnée de fatales destinées et de quelques passages d’un érotisme assumé et d’une poésie sans pareille, avec pour toile de fond une Inde qui s’émancipe petit à petit de son occupant colonisateur. Les personnages jouent une partition sentimentale réglée par les chants merveilleux d’Anuradha qui ont le pouvoir d’apaiser bien des souffrances.


Lien : http://legenepietlargousier...
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Le vallon du diable

Troublant, déconcertant, provocant, fascinant, captivant, envoûtant...



André Brink nous emmène dans les profondeurs de l'Afrique du Sud, non loin du Cap, où vit une communauté de calvinistes purs et durs, installés là depuis l'époque du Grand Trek en 1838.



Durs ? C'est le moins que l'on puisse dire ! Ils sont farouches, impitoyables, inhospitaliers, intransigeants, rigoristes, âpres, inflexibles, ces hommes et ces femmes qui ont trouvé refuge dans ce vallon d'accès presque impossible.



Purs ? Ce que va découvrir Flip Lochner, journaliste au bout du rouleau, historien raté, c'est bien autre chose que de la pureté !



Flip, le narrateur, est interpellé, dans un séminaire, par un jeune homme, Petit Lukas Lermiet qui a relevé l'intérêt que le journaliste porte au Vallon du Diable, dans le Swartberg. Petit Lukas est étudiant, mais il vient de "là-bas"... Pendant une nuit bien arrosée, trop arrosée, le jeune homme accepte de parler de ce vallon, de l'arrivée de son "père fondateur", Lermiet Prophète, au cours d'un hiver des plus rigoureux, il y a cent cinquante ans. Il était accompagné de sa famille et de quelques compagnons d'exode. Les seuls survivants de cette descente vers l'Enfer qui leur était apparu comme la Terre promise, furent Le Prophète, Mina, sa femme, une fille et deux très jeunes garçons.



Lorsque Flip se réveille, le lendemain, avec une solide gueule de bois, il a la promesse de rencontrer une nouvelle fois Petit Lukas, dont il apprend... la mort subite, au cours d'un accident routier. Sa vie étant un champ de ruines (sa femme vient de le quitter, ses enfants le repoussent, sa motivation professionnelle se délite), le journaliste entreprend de se lancer dans une enquête sur cette étrange communauté qui a fait de l'autarcie sa raison de vivre. Il part donc, un appareil photo, un magnétophone, de nombreux paquets de cigarettes, une bouteille de whisky comme seuls bagages, à l'assaut de ce mystérieux vallon.

La suite sur...

http://livresouverts.canalblog.com/archives/2010/06/24/18409294.html
Lien : http://livresouverts.canalbl..
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La fille qui marchait sur l'eau

(...)

Ici, l'action se situe à Bombay, dans les années 20.



Une jeune femme, (effroyablement poissarde, comme on le verra par la suite) très belle, part épouser un homme qu'elle connait à peine. Ils auront un fils, dont la mort brutale et précoce va les marquer et dégrader leur relation.



Puis ils adoptent une orpheline mystérieuse qui sait marcher sur l'eau (peintre à l'ambition dévorante), achètent une maison hantée par l'âme de son propriétaire mort abandonné par son amant, ont un autre fils etc etc.



A cette trame s'ajoutent des dizaines de frioritures, des histoires d'amour, des drames, des gens qui pleurent et qui souffrent. Beaucoup (trop?) d'amour et se solitudes.



J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, tant le style était gluant et romantique au début. Le reste se fluidifie, mais j'ai toujours eu l'impression d'avoir à lire un récit ultra sucré, vraiment trop mielleux pour moi.



Ceci dit je conçois que ça plaise à d'autres: c'est kitshouille, coloré, poétique, on respire la cannelle et la cardamone ...



Si vous aimez Yeats, vous serez en outre ravi d'y lire quelques uns de ses vers.



http://lelabo.blogspot.com/2006/11/siddharth-dhanvant-shanghvi.html
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La fille qui marchait sur l'eau

Mais que suis-je allée faire dans cette galère je vous le demande? La quatrième de couverture nous vendait une fresque familiale colorée et épicée, un roman « made in Bollywood »?

Je me suis perdu dans une fable érotique pleine de noirceur. Tu parles d’une fresque colorée, c’est aussi sombre que la couverture. Tu parles d’un roman Bollywood, même les moments où le personnage principal est censée chanter avec sa voix d’or se limite à « elle chantonna et tout s’arrangea. ».

La plupart du temps, je ne lis pas les résumé comme je l’ai déjà dit, et j’aurai vraiment du faire ça pour celui ci, parce qu’il vend quelque chose qui n’est pas du tout contenu dans le roman. Je suis donc déçue de quelque chose qui peut être m’aurait plu dans d’autres circonstances, cette saga familiale avec au centre le malheur et l’amour, un peu de magie par endroit (pas très positive, la magie, tout de même), des personnages qui auraient pu être intéressants?

Mais en fait non, même sans le résumé je crois que ça ne m’aurait pas plu : trop triste d’une part, et surtout trop peu approfondi. Beaucoup de petites scènettes, d’événements qui arrivent comme un cheveu sur la soupe, dont on sait qu’ils devraient avoir un intérêt dans le développement de l’histoire mais qui ne sont que survolé. Et puis cette partie « érotique ». Sérieusement. C’est la libération des auteurs indiens? Il y a un truc avec les rapports oraux et je suis passée à côté? Et puis ça ne serait qu’entre humains soit, un peu comme du fan service tu vois, mais y mettre une panthère? (Pas que je veux vous spoiler mais… une panthère??)

Et enfin, l’écriture. Aucune idée de si c’est l’écriture originale ou la traduction, mais que font tous ces mots familiers au milieu de phrase qui ne le sont pas? Quel auteur écrit en langage correct puis insère « la famille est allée se pieuter? ». Voire « ça va casser la baraque »? On n’est pas chez san Antonio, ça arrive de nulle part, impossible à comprendre. En dehors de ça, ça se lit facilement, on peut même laisser courir ses yeux sans y connecter le cerveau, on rattrape assez bien l’histoire.

En bref : c’est pas fun comme lecture, et je suis hyper déçue parce qu’il y a un si gros potentiel, avec le fond de l’histoire. J’avais parlé de « Ruby » de Cynthia Bond ici récemment, et j’imagine cette histoire écrite aussi bien que « Ruby », j’aurai adoré. Mais l’une à su retranscrire des personnages profonds, une magie ambiante utile à l’histoire, et un dénouement totalement compréhensible, et l’autre s’est perdu dans ses tranches de vie assemblées les unes à côté des autres.
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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La fille qui marchait sur l'eau

Le résumé parle de Nandini... mais pour moi, c'est Anuradha le personnage principal...



Alors que je ne connais pas grand chose à l'Inde et que je n'y suis jamais allé, cette histoire m'a ouvert l'esprit sur une autre idée que je me faisais de l'Inde... avec cet étrange sentiment que l'auteur parle d'une Inde avec authenticité.



La douleur inexplicable, si grande, mais qui semble être légère, balayée par la pluie, le silence, les fleurs, les odeurs,...
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La fille qui marchait sur l'eau

Anuradha n'est pas pas une jeune femme comme une autre. Avant de quitter son Rajasthan natal pour aller se marier à Bombay avec un bon parti, elle fut la muse de tout Udaipur et aucun homme n'était indifférent à son charme, sa beauté et sa voix.

Anuradha et Vardhmaan son mari tombèrent amoureux de l'un de l'autre. Mais leur amour fusionnel se brisa à la mort de leur premier enfant. Ils décidèrent de quitter la maison familiale pour une demeure mystique au bord de la mer. Ils adoptèrent Nandini, qui a 14 ans est complètement introvertie, frivole et surtout une artiste peintre de talent malgré son jeune âge mais elle a le pouvoir de marcher sur l'eau.



Le roman nous transporte dans l'Inde des années 1920. Il est écrit dans un langage poussé, riche et très belle, à mi-chemin entre le conte et une prose. J'ai beaucoup apprécié cette lecture.
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Les droits du désir

Dans la ville du Cap, en Afrique du Sud, Ruben Olivier vit seul dans sa grande maison. Même si sa femme de ménage Magrieta est souvent présente, les enfants de Ruben insiste pour qu’il ait auprès de lui un ou plusieurs locataires, au cas où il lui arrive un accident. C’est ainsi que Tessa, âgée de 30 de moins que Ruben, emménage chez le héros qui va voir son quotidien et ses émotions complètement bouleversés : l’imprévisible jeune femme va lui faire tourner la tête et réveiller en lui des sentiments endormis depuis longtemps. Les Droits du désir, c’est donc d’abord un roman d’amour entre un vieil homme et une jeune femme, un coup de foudre ravageur et revivifiant et une cascade d’émotions plus intenses les unes que les autres.



La rencontre entre Ruben et Tessa fait des étincelles et est digne d’un parfait roman d’amour. Leur couple est fougueux et passionné, quelques péripéties rythment leur quotidien et remettent en question leur relation, bref, c’est une histoire qui suit un schéma assez classique et terriblement efficace. Je reconnais que ça peut donner une impression de déjà-vu, mais en ce qui me concerne j’ai pris énormément de plaisir à lire ce roman et à voir les sentiments entre les personnages compliquer leur cohabitation.



Il y a également un troisième personnage qui a une place toute particulière dans le récit : Magrieta. Bien plus que la femme de ménage de Ruben, c’est aussi le témoin de son passé et de sa vie « d’avant », le symbole de l’Afrique du Sud, un porte-parole qui a traversé l’Histoire et qui relie la vie de Ruben à celle de son pays. Car Les Droits du désir est aussi un roman sur l’Afrique du Sud, sur les débats qui l’agitent dans les années 90 et la façon dont sa population en est affectée, et c’est Magrieta qui fait le lien entre la « petite » et la « grande » h/Histoire. Quand Ruben parle de Magrieta, c’est toute son histoire et l’histoire de l’Afrique du Sud qui s’imposent à lui, comme si le passé de son pays faisait aussi partie de lui.



J’ai finalement pris beaucoup de plaisir à découvrir Les Droits du désir. Oui, c’est peut-être une histoire d’amour un peu cliché, mais elle n’en est pas moins jouissive ni moins intéressante, car non seulement ses codes sont maîtrisés avec efficacité, mais elle met en plus en scène des personnages caractériels et dynamiques et elle est surtout enrichie d’une dimension historique, politique et sociale passionnante quand on la met en parallèle avec l’histoire d’amour. En bonus, on a même le droit à une histoire de fantôme.
Lien : http://ulostcontrol.com/droi..
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