Bingtao Chen

L'auteur nous offre ici un journal de bord confiné entre la France et la Chine pour nous partager le quotidien d'un jeune chinois ;



Bingtao Chen a 31 ans, né en Chine à Wuhan. Etabli en France depuis 2014, diplômé d'une grande école d'ingénieur français, consultant, il offre sa matière grise à la France.



Il l'ignore mais Wuhan va être l'épicentre d'une épidémie sans précédent. Sa soeur le rassure rien d'inquiétant, le virus ne se transmet pas entre humains…. Les médias français en parlent très peu et il ne les écoute pas.



Bingtao est pressé de rencontrer toute sa famille, pour avoir les nouvelles et se distraire avec ses cousins. Il n'a pas suivi les informations depuis son départ. Il fait ses bagages en toute quiétude avec des cadeaux pour tout le monde.



Le 17 janvier 2020, confiant il s'envole vers sa ville natale à l'occasion du Nouvel An Chinois.



Sa famille vit dans une résidence. Quelques jours après son arrivée, un comité de quartier s'installe à la porte : consignation des moindres faits et gestes des résidents, relevé quotidien des températures.

« de plus en plus de slogans font leur apparition, selon le mode de communication habituel chinois, les dazibaos. Ce sont des messages inscrits en gros caractères rouges sur des banderoles blanches plaquées sur les murs ou tendues entre deux arbres. »



Les annonces sont progressives pour ne pas faire paniquer les gens. Il est difficile de maîtriser une population.

Au 21 janvier, il consulte les réseaux sociaux, 198 cas de personnes atteintes du covid dont trois mortels.

23 janvier : fermeture de tous les moyens de transport. le QR Code est en rouge, il ne peut sortir et revenir en France.

Impossible de télétravailler, il réalise qu'il est confiné dans son pays, il ne peut rejoindre sa résidence officielle :

le 17 mars la France rentre à son tour en confinement.



L'auteur nous raconte son quotidien pour ne pas oublier ce qui se joue et l'organisation de son retour précipité à Paris pour vivre son deuxième confinement.



« je vais retrouver une épidémie qui s'achève chez nous, cette épidémie que nous avons vécue ensemble. »



Une histoire simple qui se lit vite... sur cette crise sanitaire mondiale.



J'attendais plus de cet ouvrage, mais j'en ai reçu moins.

Un témoignage recueilli pendant le premier confinement du printemps 2020 par la journaliste Stéphanie Thomas auprès de Bingtao Chen, chinois installé à Paris. La journaliste, autrice de documentaires radiophoniques et télévisuels, écoute les gens et leur fait raconter leurs histoires, rendant le réel aussi étonnant et émouvant qu'une fiction. Au-delà du récit des premiers moments de la pandémie au coeur de son épicentre, du rocambolesque voyage pour retrouver sa ville d'adoption et son choc culturel à l'arrivée, le jeune homme bien sympathique nous raconte le quotidien, les traditions, les manières de faire de son pays. On est invité au nouvel an, dans la chaleur des retrouvailles, la gourmandise des plats traditionnels, la beauté de la fête, et on s'attache à sa famille. Un voyage aussi brûlant d'actualité angoissante qu'empreint de sentiments éternels : la famille, l'ambition, la découverte du monde, la peur, l'espoir.

Se lit très vite. On signalera à l'éditeur que « grasse matinée » ne s'écrit pas « grâce matinée »...

Il s'agit d'un témoignage court, moins de 100 pages. Un jeune homme d'origine chinoise vivant en France nous raconte comment il a vécu le confinement en Chine et en France.

Si certains passages m'ont fait sourire d'autres m'ont carrément étonnée car je ne soupçonnais absolument pas cette situation en Chine.

On comprend aisément que le narrateur une fois de retour en France ait été si déboussolé.

Un livre décrivant le voyage inverse serait à mon avis tout aussi déstabilisant pour le narrateur.

Un livre très intéressant, je regrette juste de ne pas en avoir appris davantage sur ces remèdes chinois aux plantes qu'il a utilisé en prévention.

Chinois de France, Bingtao Chen raconte son confinement à Wuhan
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