Brian Garfield

Tiens, un Westlake inconnu (de moi en tout cas) co-signé avec Brian Garfield, titre original Gangway. C'est un Série Noire de 1973 au charme d'autrefois, avec les droits réservés pour tous les pays, "y compris l'URSS ", et les pubs ultra-ciblées de la quatrième de couverture, pour les bonshommes qui carburent au noir mais qui veulent sentir bon :

« L'Homme qui porte Balafre. Quand elles le croisent, les femmes devinent tout de suite…il a choisi la virilité sans concession. Ni archange, ni démon, il porte Balafre tout simplement. Autour de lui quelque chose de fin, d'épicé, d'inéluctable…ce quelque chose: Balafre. » C'était l'époque où sur les pubs Lancôme on plaçait un couteau bien aiguisé à côté d'un flacon de parfum et d'un mâle en smoking aussi viril que Geoffrey de Peyrac. Mais je m'égare.

Place au Gang est un polar bien sympathique qui se déroule à San Francisco en 1874, en pleine ruée vers l'or. Un New-yorkais pur sucre tout droit sorti de Hell's Kitchen, Gabriel Beauchamp, 28 ans, « rejeton d'une famille irréprochable, truands à Marseille de père en fils », se retrouve expédié dans l'Ouest par un ancien associé retors. Il y rencontre une demoiselle très maline et redoutable, Evangeline Kemp, et y retrouve son ancien voisin Francis Calhoun. La fine équipe ainsi constituée n'aura plus qu'un objectif, mettre la main sur le magot de l'Hôtel de la Monnaie en montant un braquage aux petits oignons, en chariot, en steamer, bref à l'ancienne.

Comme toujours, Westlake nous emporte dans une intrigue à fond les ballons, c'est drôle, enlevé, impeccable. Faites place au gang!

Brian Garfield est surtout connu pour son roman Deathwish (adapté au cinéma dans le film, plus ambigu et subtil que la réputation qu'il traîne, "Le justicier dans la ville" avec Charles Bronson).

Ecrit un an avant ce best-seller, La voiture rouge joue dans un registre beaucoup moins sombre et torturé.



Cette histoire de kidnapping est racontée à travers deux points de vue, d'une part celui d'un des ravisseurs (un bon gars embringué malgré lui dans un sale coup), et d'autre part celui d'un employé de confiance du richissime père de la jeune femme kidnappée. Cette alternance des points de vue donne au récit un rythme enlevé. Le style est vif, direct, ne s'encombre pas de fioritures.



Ce roman ne brille pas par son originalité mais c'est une lecture très agréable, facile et très divertissante. Un roman qui se déguste comme un sympathique film de série B.

Trouvé dans la boite à livres en face de chez moi, je ne regrette pas d'avoir choisi ce recueil de nouvelles pour l'inviter à la maison.



Composé de quatorze nouvelles toutes écrites par des écrivains différents, ce volume de la série noire présente des assassins en herbe et en puissance. Et le résultant est, à mon avis, fort réussi.



Pour la plupart pleines d'humour, certaines plus glaçantes, toutes les histoires sont à savourer comme de petites friandises.



D'habitude, je rends les livres à la boîte où je les ai trouvés, mais celui-là, je vais le garder.

Fan de Westlake, j'ai trouvé ce volume chez un bouquiniste original, à Sancerre ;-)

https://www.bouquinfusions.com/



Co-écrit avec un auteur peu connu en France, c'est un roman mineur : mise en place lente et assez poussive, intrigue faible et rapidement évacuée dans le dernier quart du livre, personnages peu fouillés.



Point notable : contrairement à l'habitude, le héros est plutôt optimiste !



À lire durant un trajet en train et à laisser sur la tablette pour le passager suivant...

Pas mal, assez rapide à lire. Simon se débrouille plutôt bien.