En ces rudes contrées
où dans le vent de solitude
l'arbre s'érige nu
comme un vivant déchiqueté
parmi les ronces et les roches
je suis à l'affût des lueurs
et des voix que la nuit
s'apprête à délivrer
Signaux indéchiffrables
torrents de la parole
de son pouvoir d'éternité
le sang des morts irrigue tout
Mais soudain quel silence
Jean Digot