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Citation de LydiaB


Issu d'une famille protestante aisée de Dublin, Samuel Beckett fut initié au français assez tôt, avant le secondaire, dans une école privée. De huit à treize ans, il fréquenta une école bilingue tenue par un Français, Alfred Le Peton. Chez les familles bourgeoises, comme celle de Beckett, on considérait l'apprentissage du français comme un raffinement. Toutefois, on ne peut guère spéculer sur l'importance que cette partie de sa formation a pu avoir quant à son intérêt pour la France. En effet, M. Le Peton était un professeur très strict et, selon certains, peu doué pour l'enseignement. Cependant, les garçons avaient de la sympathie pour lui, d'autant qu'il leur inculqua un esprit de tolérance qui marqua Beckett pour toujours. Les élèves n'étaient, en effet, pas tous de la même confession et Le Peton exigeait qu'ils s'acceptent les uns les autres. Beckett passa ses années de collège à la pension Portora (comme Oscar Wilde avant lui), établissement essentiellement protestant, situé dans le nord du pays, où il approfondit ses connaissances en français, sans s'y distinguer particulièrement. En revanche, la lecture était déjà l'un de ses passe-temps favoris. Chez lui, on ne lisait guère d'ouvrages littéraires. Son père était surtout friand de romans populaires et sa mère ne lisait que le journal, parfois, et la Bible, tous les jours en particulier à ses enfants. Dans un coin de sa chambre, Beckett s'était organisé une petite bibliothèque à lui et, avant même d'aller en pension, à neuf ans, y avait installé un buste de Shakespeare - qui allait plus tard être rejoint par un buste de Dante. Son intérêt pour la littérature française ne commence donc vraiment qu'à la fin de l'adolescence, à son arrivée à Trinity College à l'âge de dix-sept ans.
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