Lorsque Varela pénétra dans la salle d’interrogatoire, la première chose qu’il remarqua sur le visage de Fabien Millot, c’était la peur. L’accusé transpirait et il avait le teint blême. Comme s’il n’avait pas digéré son repas de la veille. Menotté et assis sur une chaise, il semblait tout petit, en tout cas, bien moins fringant que lors de leur première rencontre. Il faisait peine à voir. Sans son expérience, l’inspecteur aurait pu avoir pitié. Mais on ne le lui faisait plus. Combien de fois avait-il eu à faire à des individus malfaisants qui simulaient l’hébétude pour s’en sortir ? En général, ces créatures étaient plus intelligentes que la moyenne et elles en avaient conscience. C’est pour cela qu’elles passaient à l’acte, en s’imaginant ne jamais se faire prendre !