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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1814
Mort(e) à : Boulogne-sur -Seine , le 23 août 1901
Biographie :

Charles Coran, né à Paris en 1814 et mort à Boulogne-sur-Seine le 23 août 1901, est un poète français.
Il fut un ami d'Auguste Brizeux, breton comme lui. Sainte-Beuve, en 1863, fit l'éloge de son second recueil, Rimes galantes, paru en 1847, mais constatait que Coran n'avait plus rien publié depuis. Coran participa ensuite aux deux premières livraisons du Parnasse contemporain (1866-1871), et fit paraître entre-temps un dernier recueil.


Source : Wikipedia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
POLICHINEL


J’ai pour Polichinel un fond de vieille haine :
Ce méchant contrefait rend la gaîté malsaine,
Et Guignol est un sot, l’ayant choisi bossu,
Et le montrant brutal, de l’avoir fait cossu.
Quel profit pour le goût de nos chers petits singes !
C’est la difformité qui porte les beaux linges.
Et quel exemple aussi ! ce pourpoint brodé d’or
Orne à ses yeux jaloux les méfaits d’un butor !
Le pantin est affreux, mais qu’importe, il est riche :
Il bat les innocents, voyez la bonne niche !
Il reçoit la morale à grands coups de sabot,
Et pour prouver son droit, il bredouille, est-ce beau !
— Aux dépens d’un vieux chat, apprenez, jeunes drôles,
Qu’à jouer du bâton on tient les premiers rôles ;
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Il me souvient qu’étant un soir chez Séraphin,
Enfant, je dus quitter la salle avant la fin.
D’abord, j’avais eu peur de ce monstre à deux bosses
Que mes voisins fêtaient dans leurs gaîtés féroces ;
Mais quand Polichinel se rua sur les gens,
Eux, mes voisins, jetaient des cris encourageants ;
Mais, moi, les poings fermés, pris tout à coup de rage,
Ne pouvant l’étrangler, je lui lançais l’outrage…

p.239
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BAIN DE MER


I

Sur ce rivage au sable lisse
Le bain d’hier fut un délice ;
L’Océan n’était plus amer :
Dans les eaux d’une jeune blonde,
Comme un Triton, j’aimais dans l’onde,
Et comme à Paris, dans la mer.

Je disais au flux de la lame :
« — Que m’apportez-vous de la dame,
» Vous si retors en vos larcins ? » —
Et moi, qui pour un rien divague,
Je pressais d’une étreinte vague
Des frissons d’eau pris à des seins.

L’élément qui partout pénètre
M’inondait d’un secret bien-être ;
Je sentais d’humaines chaleurs,
Des parfums, ceux que l’eau dérobe
En baisant sous leur courte robe
Des attraits qui sentent des fleurs.


J’aurais voulu jusqu’à nuit close
Prolonger ce bain à la rose ;
Mais quand la dame en eut assez,
Ramené par elle au rivage,
Je cherchais encor à la nage
Les sillons qu’elle avait tracés.

p.237
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LE SONGE


Emporté ce matin par un dernier sommeil,
Je guidais, dans mon rêve, un quadrige en ivoire ;
Ce char resplendissant trouble encore ma mémoire,
Avec ses chevaux blonds, tels que ceux du soleil.

Au Dieu qui fait le jour je me trouvais pareil :
Tous les crins rayonnaient pour m’aider à le croire,
Et, voltigeant vers moi, m’entouraient d’une gloire ;
Mais soudain un baiser m’a conduit au réveil.

Où suis-je ? Entre tes bras, maîtresse blanche et blonde,
Sur l’éclat de ton sein ma tête vagabonde,
Tes cheveux rutilants éblouissent mes yeux.

Amour, n’insultons plus à la vertu des songes ;
L’aimable Vérité se prête à leurs mensonges,
Mon rêve eut bien raison de m’égaler aux dieux.

p.236
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SONNET


Maîtresse, d’après toi je veux faire un pastel.
Des crayons de Latour je connais le manège ;
Tu deviendras marquise à la rose, à la neige,
Sur un trumeau doré de ton petit hôtel.

Quoi ! j’allais te farder… ô l’indécent mortel !
Farder ce front divin, vois-tu quel sacrilège !
Plutôt, trempons dans l’huile un pinceau de Corrège,
Pour te peindre en Madone, au-dessus d’un autel.

Non, ton corps est trop beau… viens poser pour le marbre,
Sois Vénus dans un parc, triomphe au pied d’un arbre…
Tu rougis, ma déesse oppose des refus.

Alors contentons-nous des dessins de ma plume ;
Mais je rendrai si bien les dessous du costume
Que l’avenir saura la belle que tu fus.

p.240
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BAIN DE MER


II

— Que j’ai changé d’un jour à l’autre !
À mes pieds l’Océan se vautre,
Lascif et câlin comme hier ;
Le sable est doux, l’air est sans brise ;
Moi, ce matin, je les méprise,
Pour y goûter je suis trop fier.

C’est que la nuit me fut heureuse…
Sur mon lit de plume amoureuse,
Dans le blanc roulis de ses draps
J’ai senti la blonde personne
(Tout mon être encor en frissonne !)
Mouler ses charmes dans mes bras.

Je suis couvert de ma maîtresse,
J’ai la chaleur de son ivresse,
J’ai les parfums de son toucher,
Tout mon corps en porte les traces :
Je ne veux plus que tu m’embrasses,
Mer, garde-toi de m’approcher !

p.238
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