Il est bon que
le cavalier sache qu'il y a
deux facteurs qui amènent le
cheval à nous obéir. L'un, dont nous venons d'examiner
le rôle et l'importance, est d'ordre psychique ;
il prépare
l'animal à se soumettre, mais ne lui fait pas plus comprendre la volonté dont émanent nos aides que l'enfant ne
comprend les intentions de la personne qui guide ses
premiers pas. L'autre facteur qui est d'ordre mécanique
et que nous allons étudier maintenant, remplit le rôle qui
ne peut incomber au premier et entraîne physiquement le
mouvement à se faire comme nous le voulons. Prétendre
proscrire l'un de ces deux facteurs est une utopie ;
aussi
les écuyers qui ont obtenu de grands résultats leur outils fait, sciemment ou non, la part qui leur revient.
Les aides sont les intermédiaires dont se sert le cavalier pour communiquer sa volonté au cheval. Celles dont
l'usage est le plus indiqué sont les jambes, les mains et
l'assiette, on peut même dire que ce sont les seules à
employer :
susceptibles d'être délicates avec les mille
nuances nécessaires à l'emploi du cheval, elles portent
en elles-mêmes leur puissance ;
elles ont eu à l'affirmer
assez souvent dans les débuts du dressage pour que le
cheval ne la méconnaisse pas et puisse être maintenu
par le sentiment qu'il en a
dans la plus étroite dépendance. Ces aides ont donc, en un mot, toutes les qualités requises pour assurer l'entière domination du cavalier
sur l'animal par les effets les plus légers.
L'équitation élémentaire a pour but de donner au cavalier une assiette solide et correcte et de lui faire acquérir
une autorité suffisante sur le cheval de selle dans les conditions où on l'emploie d'habitude
: promenade, travail
d'armes, chasse,, etc. L'usage du cheval dans ces différentes circonstances exige de la part du cavalier la connaissance et l'application d'un certain nombre de procédés lui permettant d'indiquer sa volonté et de la faire
accepter