Ils sont venus, les Messagers,
sur leurs chevaux d'hiver.
Ils ont enjambé la barrière du matin
et m'ont tirée hors l'alcôve.
Ils ont fendu le givre
avec un glaive de feu.
Leurs rires roulaient à la frange du jour,
terribles comme une nuit en fuite.
Je m'étais tant mûrée.
De tout mon être piaffait l'aurore nouvelle.
(p.37)