C'était un peu ce qui m'était arrivé durant mes années de délire littéraire. Je vivais dans un monde où la parole dominait tout, mais les mots ne me reliaient ni aux personnes qui étaient avec moi ni à la vie de la prison. C'étaient des mots qui m'arrivaient d'ailleurs, je ne sais d'où, des mots auxquels je consacrais mes jours et même une partie de mes nuits. J'ai eu des images belles et terribles de la parole, des images que je n'ai jamais réussis à piéger sur papier.