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Citation de saihtam


Reprenant le cours de sa pensée, l’écrivain exprime que la majorité de ceux qui écrivent autour de nous ne le font, en fait, que pour mieux se conformer, entretenir les convenances de cette société, notamment en acceptant les attitudes les plus régressives qu’elle produit. Aussi, poursuit-il d’une voix calme, si Joseph K., cette figure légendaire de l’absurde et de l’irrationnel, pensait qu’écrire devait permettre de faire un bond hors du range des meurtriers, il ne s’était pas douté qu’un jour viendrait où tous les meurtriers et criminels se mettraient, eux aussi, à écrire, de sorte qu’aujourd’hui, pour faire à nouveau un bond hors de leur rang, pour résister à leurs phrases falsifiées, nous n’avons pas d’autre choix, lorsqu’on veut réellement écrire, que de devenir à notre tour des assassins… Évidemment, affirme-t-il, pas n’importe quels assassins, mais les assassins de leurs petites histoires (…). L’écrivain pense donc que si l’on tient réellement à écrire, si l’on n’a pas d’autre choix que d’écrire des romans, il faut les concevoir – coûte que coûte – contre toutes ces histoires-là, contre toute cette culture inodore et incolore, en fait contre le monde lui-même.
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