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Citation de Danieljean


'étude des relations entre l'esprit et le corps a considérablement évolué depuis une vingtaine d'années. L'influence des états mentaux sur notre organisme, notamment celle de notre attitude face à la maladie et à l'existence en général, fut longtemps considérée par la science et la médecine moderne comme relevant de l'imaginaire. Elle fait maintenant l'objet de nombreuses recherches dans divers domaines, depuis la récupération postopératoire, en passant par les méthodes de gestion de la douleur jusqu'aux traitements de la dépression et du psoriasis.
On a par exemple montré que dans le traitement du psoriasis par la photothérapie à base de rayons ultraviolets, on obtient des résultats nettement supérieurs si la cure photothérapique est associée à la pratique de l'attention au moment présent. De même, dans les cas de dépressions bipolaires, la méditation sur «la pleine conscience» (associée soit à une médication soit à une thérapie comportementale et cognitive) diminue le taux de rechute de 30 % chez les personnes qui ont déjà connu au moins deux épisodes dépressifs.
Par ailleurs, l'étude de l'effet placebo fait maintenant partie intégrante des tests permettant d'évaluer l'efficacité des produits pharmaceutiques et des traitements médicaux. Personne ne conteste cet effet dont on sait qu'il conduit à une amélioration chez 30 à 40 % des patients traités. Ainsi, des études ont montré qu'un placebo était dans 56 % des cas aussi efficace que la morphine pour soulager la douleur ; par ailleurs, certains spécialistes ont estimé que dans 75 % des cas, l'efficacité des antidépresseurs est due à l'effet placebo.
Une étude récente en neuroscience a mis en évidence que des placebos peuvent réduire notablement l'expérience de la douleur. Des chercheurs de l'université Columbia et de Michigan ont montré que les cerveaux de volontaires qui croyaient prendre de puissants analgésiques sécrétaient des opioïdes, lesquels sont des analgésiques naturels.
Le terme «placebo» (qui veut dire en latin «je plairai») conserve toutefois une connotation quelque peu péjorative. Il présuppose en effet que le patient qui a pris un médicament placebo a été «dupé», dans la mesure où on lui a fait croire qu'il ingérait une substance active - et, comble de l'ironie, il semble guérir plus vite et mieux que ceux qui n'ont rien pris et presque aussi bien que ceux qui ont pris une substance active !
On traite donc l'effet placebo avec une certaine condescendance en le considérant comme une ruse sympathique qui a des effets curieusement positifs. Il semble plus intéressant d'étudier les mécanismes de cet effet qui, à l'évidence, est directement lié à l'influence qu'exerce notre manière d'être et de penser sur notre condition physique.
La motivation essentielle de celui qui entreprend un traitement médical, psychologique ou une démarche spirituelle est le souhait d'améliorer sa condition présente. Une telle décision comporte donc une note d'espoir, renforcée par la détermination de traduire cet espoir en réalité. Ce changement d'attitude, que l'on pourrait qualifier de «positif», entraîne naturellement une diminution du stress dont on connaît les effets néfastes sur la santé.
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