Elle apprivoise le soleil de l’après-midi, son tapage intérieur. Un peu comme si le jour faisait violence. Les glaciers, comme des cathédrales de glace, sont au centre de l’immensité, un désert blanc, magnifique, mais aussi ravageur lors des tempêtes. Elle a l’habitude de ce paysage et de ses faiblesses, elle a mis des années à apprivoiser la lame du froid, à parfaire son rôle. Bientôt, les nuits noires sans fin s’étendront sur le paysage, les étoiles seules serviront de guides ou d’astérisques fragiles à l’existence. (p. 46)