Le chez-soi d'abord, c'est le dépassement des frontières. Nous, on va chez eux. Eux, ils viennent chez nous. L'un n'est pas l'autre. Sauf qu'à l'arrivée, il y une relation qui s'est construite. Un espace commun*. On voyage ensemble. D'un espace à l'autre, on se côtoie, on s'apprivoise, on vit l'épreuve du voyage comme une manière de se rapprocher de l'autre, ce semblable. On partage un espace, on s'y déplace. Ensemble ou séparément.
Le Chez-soi d'abord, ce sont des frontières. Pleins de frontières invisibles desquelles on peut s'extraire comme si nous étions des funambules affranchis. Comme si ce qui comptait dans l'existence des frontières, c'était la possibilité de les dépasser, les contourner, les questionner.