César Geoffray

La pratique d’un art, quel qu’il soit, procure à l'homme des joies que sa rude tâche quotidienne lui refuse. Pour l’homme de notre « âge de fer », esclave d’une société machiniste dans laquelle il m'est plus qu’un rouage, le fait de se réunir après le travail à d’autres hommes pour déchiffrer un quatuor à cordes, chanter à plusieurs voix ou jouer la comédie, est une détente accomplie si librement qu’il y adhère de tout son être. Ces activités réalisées en pleine conscience libèrent ce qu’il porte de meilleur en lui et, qu’il crée ou interprète, qu’il invente ou reproduise, elles s’inscrivent dans sa vie comme un jeu de grande qualité.
Mais, s’il intervient dans la vie humaine comme un jeu d’ordre supérieur, l’art a une fonction hautement éducative par l’action qu’il exerce sur les sentiments et l'intelligence.