Vous ne savez qu’imparfaitement la cause de ma tristesse, ô mon ami ; vous ignorez la profondeur de mes chagrins et ne pouvez me consoler. Qu’ai-je besoin d’ailleurs de vos sympathies ? Cependant vous avez le droit de connaître les événements qui se sont passés naguère dans ma famille ; je me rends donc volontiers à votre désir, faites de ce récit l’usage qui vous semblera convenable. Si vous le publiez, il préservera peut-être quelques personnes des dangers de l’imagination, en montrant l’influence des impressions de la jeunesse, en donnant un exemple des maux incalculables qui naissent d’une éducation vicieuse ou incomplète.