L'écriture sans-papiers était un tour de force, une magie noire, une première, une révolution... Non, plutôt une contre-révolution puisque l'imprimerie n'avait pas été inventée pour nous. Un sans-papiers, ça n'imprimait pas. Notre écriture étant clandestine, pas inclusive, il me fallait entrer dans le milieu de l'imprimerie avec fracas, quitte à fâcher les tonitruantes féministes de ce pays qui avaient pris la mauvaise habitude de m'agacer prodigieusement.