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Citation de alzaia


Charles Pennequin
Il
vit dans un cadavre mais en conscience.
et c'est l'autre qui lui a donné ça,
qui lui a allumé sa conscience,
comme une loupiote,
une ampoule lumineuse dans sa nuit d'être.
car l'amour est monstreux.
l'amour c'est remplir des seaux et les vider et
les re-remplir et les re-vider. mais de soi à soi.
c'est prendre tout à l'autre et lui donner.
l'amour c'est un excès de solitude.
c'est ça aussi l'amour.
c'est se retrouver dans la peau
du cadavre mais qui veut vivre,
et l'amour seul nous tire de là,
mais nous y remet.
il nous remet dans le tombeau.
il nous remet avec tous les parements de l'autre,
tout ce qui fait qu'on va rejoindre la tribu
avec sa langue arrachée.
l'amour c'est mettre une langue sur l'autre
et puis mordre dedans.
l'amour c'est la morsure qu'on panse.
morsure pensée de l'autre qu'on porte à soi.
mais soi est un barrage à l'autre.
c'est pour ça qu'on a inventé la chose
amoureuse au même
moment que la parole.
c'est parce qu'il faut des alter égo,
c'est parce qu'il faut des altérés à qui on dit go,
colle-toi à tous ses mots,
colle-toi l’égo à l'altercation,
vis bien l'altération, vis bien ton moment tout altéré,
où tu te désalternes, ou alors tu t’alternes,
mais en chacun ton tour, comme à la Ducasse,
pour y perdre toute ta place.
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