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Citation de frandeseine


Lorsqu’il la croise par hasard sur un pont, il y a déjà six ans que Kanô a quitté Ohan, sa femme, pour aller vivre avec Okayo, une ancienne geisha. Et voilà qu’il est brusquement pris du désir de renouer avec elle. Discrète, effacée, elle ne s’y refuse pas. Seulement, une fois ce premier pas effectué, Kanô ne parvient pas à se décider. Qu’il soit avec l’une et c’est l’autre qui lui semble parée de tous les attraits. Ondoyant, velléitaire, il diffère, il élude. Et il s’enferre dans le mensonge. Il s’en veut, il bat sa coulpe, mais ce n’est pas pour autant qu’il tranche dans le vif. On a au contraire le sentiment qu’il se complaît dans la contemplation de son impuissance, de sa lâcheté et dans l’autoflagellation. Si décision il doit y avoir, elle ne peut dès lors que lui être imposée de l’extérieur. Par sa femme ? Par sa concubine ? Non. Elle le sera tragiquement par le truchement d’un fils qu’il vient brusquement de découvrir après l’avoir superbement ignoré depuis sa naissance et que le Destin lui reprend.

Ohan est un ouvrage envoûtant, mais qui me laisse, une fois terminé, un sentiment de frustration. Il me semble en effet être passé à côté de nombre des subtilités qui en font la « substantifique moelle » faute d’avoir une connaissance suffisamment approfondie de la culture japonaise ainsi que des us et coutumes de ce pays.
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