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Citation de rkhettaoui


Certaines personnes se rappellent encore le goût du gâteau que leur mère posait sur la table le dimanche, tel ou tel repas spécial, le plat préféré dont les effluves ouvrent invariablement les pièces fermées de l’enfance. D’autres se remémorent son parfum, son étreinte, les moments passés à veiller à leur chevet d’enfant malade, sa démarche, ses gestes, sa silhouette de dos lorsqu’elle éteignait la lumière et quittait la chambre, le baiser qui leur ôtait la peur de s’endormir, son rire et ses larmes de compassion, ou encore sa présence silencieuse et réconfortante. Pour moi, c’étaient ses mots. Des mots qui se transformaient en images, et que je m’appropriais. Devenant le sol, les murs, les fenêtres et les portes de mon monde. Dans mon enfance, rien n’était plus angoissant que son silence. Et maintenant ? Allait-elle lentement glisser dans un monde dans lequel nous n’aurions plus de langue commune ? Le psychiatre m’avait expliqué qu’il existait aussi dans le délire une relation à la réalité, quand bien même difficile à identifier.
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