Nous donnâmes un coup de pied au fauteuil roulant de Mathieu qui tenait les derniers clous ; le fauteuil malheureusement cahota dès le début, nous le vîmes se renverser en contrebas. Il fallu enlever les clous du corps du puîné, ils étaient peu enfoncés mais nombreux.
Au fin fond de l’asile, nous les souffrants, les gisants, les orants, de notre mal personne ne se rit. La vie est belle. Je n’ai aucun message à passer, je ne suis témoin de rien.
Durant la journée, je dormais sous la pierre tombale, et la nuit je sortais dans les rues vides du village. Mon ombre allait et venait sous l'éclairage des quelques réverbères.