Dans cette même perspective spirituelle, le moine, en transcrivant les textes sacrés, se posait en adversaire du démon, en duelliste qui triomphait des tentations diaboliques: il n'était de tâche plus digne de louanges que celle qui consistait à prêcher aux hommes par le biais du travail manuel, à rendre manifeste la parole du seigneur avec les doigts, à donner silencieusement le salut aux mortels, à combattre les pièges du démon par la plume et l'encre; chaque mot transcrit par le moine était une bléssure infligée à Satan;