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Citation de collectifpolar


– J’ai préparé un petit festin pour l’anniversaire de Trafalgar, annonça Higgins. Du bœuf grillé avec une sauce à la cardamome, à la cannelle et au gingembre. Une recette médiévale oubliée, Trafalgar en raffole.
L’oreille droite du siamois s’était dressée. De ses longues conversations avec Higgins devant l’âtre, il avait retiré la pratique d’un vocabulaire étendu, surtout dans le domaine culinaire. Au sortir d’une douzaine d’heures de sommeil réparateur, la faim lui tenaillait l’estomac.
Le soleil d’automne nimbait de teintes fauves les dernières feuilles des arbres, la forêt s’enfonçait peu à peu dans le mystère du couchant. Comme chaque soir, le pont sur la rivière exprimait quelques gémissements, sans doute dus au passage des premières ombres du crépuscule.
– Offrez-vous le luxe d’une promenade dans la roseraie, proposa Higgins, pendant que je prépare la viande.
Une demi-heure plus tard, Scott Marlow n’était pas revenu. Higgins, après avoir servi Trafalgar, sortit de son domaine. La roseraie était vide. Pris d’une inspiration subite, il se dirigea vers la cuisine de Mary.
Scott Marlow était là, attablé devant un râble de lapin à la moutarde et un pudding à la graisse de bœuf, assorti de tartines de lard et de saindoux. Une odeur puissante montant d’un chaudron de cuivre où la gouvernante, mélangeant plusieurs sortes de malt et de houblon, préparait sa bière personnelle. Mary se dressa devant l’ex-inspecteur-chef.
– Vous laissez mourir de faim vos invités, déclara-t-elle, c’est une honte. Même si c’est un policier, il a le droit de manger. Je me demande parfois si vous n’avez pas une pierre à la place du cœur. Il est beau, votre sens de la justice
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