Christiane Connan-Pintado

C'est jusqu'à présent l'ouvrage le plus complet que j'ai pu lire sur la littérature jeunesse.



La première partie retrace la longue histoire de la littérature pour enfants, ses classiques incontournables, etc. J'ai apprécié la présence de nombreux extraits. La deuxième partie comprend des témoignages d'auteurs-illustrateurs (avec des exemples en couleur de leur travail) et explique les différents types d'écrits pour la jeunesse. J'ai un peu décroché à la fin, je préférais avoir des extraits.



Je vais garder précieusement ce gros bouquin qui ressemble en fait à une bible de la littérature jeunesse !

Si certains chapitres sont particulièrement intéressants, d'autres sont plus fastidieux à lire. De manière générale, la thématique m'a plue, mais je n'ai pas aimé l'aspect purement structurel de l'ouvrage. J'ai trouvé le choix d'organisation des différentes parties peu compréhensibles.

Cet historique de la littérature de jeunesse fait partie des incontournables et toute personne s'intéressant de près (même de loin) aux livres pour enfants ne peut en faire l'impasse. Le Bulletin des bibliothèques de France en parle beaucoup mieux que moi, alors je vous glisse le lien à consulter
Lien : http://bbf.enssib.fr/consult..

Lecture Jeune, n°132 - décembre 2009 - Il s'agit là des actes d'un colloque dédié à l'album contemporain, tenu les 28, 29 et 30 novembre 2007 à Bordeaux. L'ouvrage s'interroge sur la spécificité de l'album de jeunesse actuel, son rapport aux genres littéraires et aux arts visuels ; en évoquant quelques univers singuliers d'auteurs-illustrateurs, il s'intéresse à l'expérience de la littérature ainsi proposée et aux conséquences que les formateurs peuvent en tirer pour l'accompagnement de la lecture. Abandonnant la perspective historique, ces actes se consacrent pour l'essentiel à l'exploration du champ littéraire ouvert par l'album.

Ce faisant, ils soulèvent nombre de questions sur lesquelles les avis des spécialistes divergent : l'album est-il un genre littéraire ou simplement un support de formes hybrides, se différencie-t-il vraiment de la bande dessinée avec laquelle il est intriqué à l'origine ? S'il a su tardivement incorporer l'apport de l'art contemporain et l'adapter aux goûts de son jeune lectorat, qu'est-ce qui, dans le travail de la couleur, de la composition de l'image, de la mise en page, révèle autrement que le texte, la complexité d'une oeuvre originale ou l'interprétation d'une oeuvre patrimoniale ? L'analyse de la production de plusieurs auteurs-illustrateurs est l'occasion de montrer la littérature à l'oeuvre dans la voix toujours identique et différente des albums de Corentin, dans la traque de la « présence de l'absence » chez Anne Herbauts, dans la prise en compte de la double lecture adulte et enfant des albums de Béatrice Poncelet ou dans l'hermétisme de Frédéric Clément évoquant l'opacité du monde. OEuvres littéraires à part entière, ces albums font vivre des êtres de papier et peuvent mettre en scène des histoires subversives à l'allure anodine. Ils offrent ainsi à de jeunes lecteurs l'expérience de la littérature, les invitent à un dialogue avec le livre, avec l'adulte, à la découverte des autres et d'eux-mêmes.

L'ouvrage, dense et foisonnant, offre les points de vue d'une vingtaine d'auteurs dans des articles relativement courts. Formateurs et bibliothécaires devraient trouver là des pistes de réflexion intéressantes en fonction de leurs préoccupations. Nicole Wells