Christophe Goffette

Quelle joie de découvrir les mots inédits d'un artiste intemporel et humain, que j'adore ! Cet ouvrage sur Jean-Louis Aubert va au cœur de l'intime de ce chanteur au grand cœur, avec des interviews ciblées par époque, tout au long de la création de ses différents albums. On le découvre sous un autre jour, sous d'autres mots.



Le livre est découpé en deux parties : la première concentre les interviews, la seconde une sorte de critique, par Christophe Goffette, de chacun de ces albums. C'est cette seconde partie qui me laisse un ressenti en demi-teinte. En effet, je n'ai pas accroché au style pseudo-critique de l'auteur et n'ai pas compris le sens ni l'utilité de cette partie. Extrait de critiques d'albums - le monsieur est journaliste musical ? Avis personnels sur la discographie de cet artiste qu'il semble admirer autant que moi ? Présentation des disques ? Quoi qu'il en soit, ces avis, usant de tournures parfois trop ampoulées et de mots trop savants pour les apprécier, m'ont laissée dubitative, comme si l'auteur ne souhaitait pas trop se mouiller dans ses critiques, de ce fait peu constructives. A-t-il aimé ces albums ou détestés ? Et surtout, pourquoi ? Je ne saurais dire...



Je retiens donc de cet ouvrage sa première partie inédite et passionnante, qui pousse à la réflexion par ce que cet artiste de talent évoque dans ces interviews. A mettre entre les mains de tous les fans !

Christophe Goffette est chanceux, il a interviewé Iggy Pop huit fois depuis Brick By Brick en 1990 jusqu'à Post-Pop Depression en 2016, ces entretiens téléphoniques ou en face à face sont réunis dans ce livre. Ils forment un beau portrait d'Iggy dans lequel on découvre un gars sensible et honnête par rapport à sa carrière et à ses disques, d'une intelligence fine et d'un grand professionnalisme.

« Je ne veux pas finir comme une vieille poupée qu'on va voir sur scène plus pour sa performance que pour la qualité de ses chansons » déclare t-il lors de la sortie d'Avenue B.

Ces propos tour à tour corrosifs ou lumineux sont souvent ponctués par des phrases à l'emporte-pièce avec des fuck et des shit à foison. C'est parfois décousu, comme sa carrière, souvent passionnant comme certains de ses albums.

Ch. Goffette est un fan, depuis longtemps, mais un fan lucide. La discographie studio commentée en fin de volume, les nombreuses chroniques de concerts parsemées dans le livre ne sont pas toutes élogieuses. Quand c'est mauvais, ou simplement moyen, c'est écrit.

Le livre paru en début d'année est une bonne occasion de réécouter les albums depuis les Stooges jusqu'au superbe Free, ou de les découvrir.

Vous avez bien lu : mille. Le minimum pour se distinguer des innombrables « discothèques rock idéales » publiés d’année en année.
Lien : https://www.telerama.fr/musi..

Une idée saugrenue, un scénario absent et une mise en scène pataude, autour d’une légende de la musique qui, comme d’autres avant elles, s’est brûlé les ailes bien trop vite.
Lien : http://www.bodoi.info/critiq..