En août 1944, la guerre était censée durer trois mois, et un an plus tard, on n'en voyait toujours pas le bout ! Alors on essayait de se raccrocher à ce qu'on pouvait. Les plus patriotes se disaient : "C'est dur mais je préfère ça que de vivre dans une France vaincue." Les humanistes pensaient : "Après une pareille boucherie, il n'y aura plus jamais de guerre. Nos enfants et les enfants de nos enfants vivront en paix." Les autres (j'en faisais partie) se demandaient plus prosaïquement : "Ca va durer encore longtemps, ce foutu cirque ?"