A sept ans, je n'étais sûre que d'une chose : que tout peut basculer d'un instant à l'autre, que rien ne dure. J'aurais donc eu tout lieu d'être terrorisée, apathique, repliée sur moi-même, blindée face à ce qui se passait autour de moi. C'est heureusement l'inverse qui se produisit. Je voyais la vie comme une aventure extraordinaire, dont il ne fallait pas perdre une miette en se voilant les yeux et qui réservait toujours, au tournant du chemin, quelque chose d'inattendu, d'incroyablement terrible ou de terriblement incroyable.