Il faut lire l’Ismé dans sa dernière publication de septembre 2020 aux Éditions de l’Aire. On y trouve une partie du légendaire journal de bord de l’Ismé, une riche biographie de l’autrice due à Charles Linsmayer, et 36 illustrations et dessins de l’auteure.
Ce magnifique journal de bord, apporte une lumière essentielle au texte.
Née en janvier 1891 à Couvet, dans le Val de Travers, Cilette Ofaire , dont le mariage a fait naufrage, devient capitaine à bord de l’Ismé, un yacht à vapeur de 59 tonnes. Elle quitte le port de la Rochelle en 1933, avec Ettoré comme mécanicien, pour un périple de trois longues années, à destination d’Ibiza. Elle va rencontrer de nombreuses difficultés, alimentaires, mécaniques, financières, administratives...Elle longera les côtes espagnoles durant la guerre civile et sera soupçonnée d'espionnage.
C'est un récit de voyage, et les navigateurs apprécieront les termes techniques de la marine ; mais comme non-initiée, j'ai beaucoup apprécié la forme du récit, et j'ai rêvé de pouvoir embarquer sur un bateau pour découvrir les côtes et vivre dans cette ambiance maritime. Il entre dans ce livre des reflets historiques, et nombreuses réflexions personnelles, et lors de sa parution il a été très remarqué. Je trouve sa relation avec son mécanicien très belle. Cilette Ofaire avait à l'époque un certain succès. En 1956, elle était à deux doigts d'obtenir le Prix Femina pour « Un jour quelconque ». Pourquoi cette personne attachante est-elle tombée dans l'oubli ? Cilette Ofaire était avant tout une femme écrivain et peintre, puis navigatrice. Dans ce voyage, elle a vaincu nombreuses difficultés, dont elle sortira libre et maitresse de sa destinée.
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