Claude taranne

Au gîte de la Maison du Valier, sur le chemin du GR 10, cet ouvrage posé sur un présentoir a attiré mon attention. N'ayant pas le temps de le lire, je l'ai simplement feuilleté pendant une dizaine de minutes.

Son auteur, Claude Taranne, tient un gîte à Eylie-d'en-Haut, quelques kilomètres à l'Ouest de celui de la Maison du Valier. Habitant des lieux depuis plus de 30 ans, il s'est intéressé à son patrimoine, et aux modes de vie de ceux qui l'y ont précédé. Leurs traces sont encore très visibles, au travers de ces granges, la plupart abandonnées, d'autres restaurées (parfois converties à d'autres usages), ainsi qu'avec les nombreux et impressionnants vestiges de l'activité minière de la région (plomb et zinc).

Il fit paraître (à compte d'auteur), un ouvrage sur les granges de la Vallée du Biros, et un autre sur une mine de la région, mine surnommée « la mangeuse d'hommes » en raison d'un fort taux de mortalité de ceux qui y travaillaient

Dans cet ouvrage, Claude Taranne présente des granges de la Vallée du Biros, une petite vallée des Pyrénées centrales située dans la région du Couserans à l'ouest du département de l'Ariège, jouxtant la frontière espagnole et le Val D'Aran. Il explique de nombreuses caractéristiques et spécificités de ces édifices. Cet ouvrage permet de comprendre les raisons de choix architecturaux, montrant qu'ils ne doivent rien au hasard mais résultent de réflexions et d'expériences transmises. Il rend ainsi hommage à ceux qui les ont construits, soulignant leur ingéniosité, leur savoir-faire, et leur courage. Ces granges témoignent aussi de la solidarité des paysans entre eux, lors de leur construction. Les explications sont illustrées de très nombreuses photographies, soigneusement choisies par l'auteur dans sa photothèque.



Je recommande cet ouvrage aux amateurs d'architecture, ainsi qu'à ceux qui aiment en savoir plus sur la manière dont vivaient et travaillaient les paysans jusqu'à la première moitié du XXe siècle.



Je vous recommande aussi le gîte et la table de Claude Taranne et de son épouse, en particulier leurs remarquables confitures et gelées.