Le point de vue mondialiste surestime les changements induits par la mondialisation et convertit des tendances potentielles en réalités achevées ; il raisonne par abstractions, indépendamment du cours réel du capitalisme contemporain
La thèse du super impérialisme faisait l’impasse sur l’inexistence de rapports de subordination entre les économies développées, comparables à celles de la périphérie. L’approche transnationaliste niait la permanence des rivalités entre entreprises, aujourd’hui arbitrées par une autre configuration des classes et des Etats. L’approche de la concurrence interimpérialiste sous-estimait l’absence de confrontations militaires et les progrès enregistrés dans l’intégration des capitaux
La première puissance agrège des intérêts nationaux et mondiaux par le biais d’un complexe structuré d’organismes économiques, géopolitiques et financiers. Ces entités relient l’establishment états-unien à ses collègues des autres régions, en tirant profit de la priorité que donnent les élites du monde à leur relation avec les Etats-Unis
Aucune entité mondiale ne dispose de systèmes légaux, de traditions sociales ou de légitimité politique suffisante pour assurer la discipline de la force de travail