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Citation de giati


Jamais Salonique ne me souffla au visage la brise d'une mer rafraîchissante, mais l'haleine d'anciens massacres et d'incendies sublimes. Et lentement j'apprenais à vois, à entendre, à aimer. A séparer, des bruits de la ville, une musique. De la lumière, les couleurs. A détacher de l'ensemble la forme et le ciselure. Découvrir le forgeron et le médailleur dans les vieux quartiers d'Aghiospavlos au milieu des figuiers et des lauriers-roses, les tavernes enfouies sous les chênes, les platanes centenaires, les épiceries à trois siècles d'âge qui dormaient dans la cannelle et le girofle.
J'aimais me promener dans le dédale de l'archaïque marché où les étalages débordent d'olives sous la lumière acide des lampes parmi les colporteurs, les marchands de langues de mouton, les buveurs de café, les villageois venus vendre quelques grammes d'or aux usuriers d'Egnatias et de Monastiriou, les cireurs et leur fourniment de cuivre, les mendiants qui font mal à voir. Je m'imbriquais à cette famille anonyme qui devenait la mienne.
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