L’environnement s’emplit de chants, de sons et de bruits, qui se fondent dans les paysages sonores naturels et urbains…
D’aucuns pourraient de prime abord s’effrayer de cette « cacophonie » naissante : en effet, gammes et arpèges polytonaux, entrecroisements incontrôlés de mélodies et d’accords qui deviennent, d’une fenêtre à l’autre, « clusters », imbroglio des concerts au coin des rues, processions diversement résonantes dont les chants se mélangent … Toutes ces superpositions, va-t-on penser, pourraient agresser l’oreille du promeneur et le dégoûter à jamais de toute forme de concert !
Et pourtant : pourquoi pas : « chœur » et « orchestre » ?
Si l’agglomération fonctionne comme un « chœur » et un « orchestre », nulle crainte à la multiplication des interprètes : au contraire, on se délecte d’une magnifique cantate, d’un immense oratorio, que soutient le plus étoffé des orchestres symphoniques