Colette Ouzilou

Autrefois on disait des enfants en difficulté qu’ils étaient paresseux ou idiots, aujourd’hui au moindre souci, et souvent avec les meilleures intentions…, on pense dyslexie, oubliant alors que l’enfant n’est peut-être pas prêt ou que la méthode utilisée peut être en cause.



Selon Colette Ouzilou sur des centaines d’enfants rencontrés seule une quinzaine d’entre eux seraient dys…

Et si je ne suis pas en accord avec toutes ses idées- par exemple la théorie de mimétisme où les enfants en difficulté copieraient des parents qui étaient en difficulté (pourquoi ne pas tout simplement considérer que la génétique pourrait être en cause), cet ouvrage mérite le détour à plusieurs titres :



parce qu’elle remet en cause l’étiquetage précoce et souvent erroné.

parce qu’elle donne quelques pistes pour régler certains soucis.

parce qu’elle insiste sur la nécessité de régler les soucis ORL. Un enfant qui entend mal peine à entrer dans la lecture. Or les petits soucis ORL (otites notamment) sont fréquents chez les petits.

parce qu’elle pointe également de nombreuses erreurs liées à une présentation scolaire inadéquate et l’importance de termes précis.



Tâchons de prendre en compte ces idées et toutes celles de ceux qui tirent la sonnette d’alarme contre « l’épidémie de dys » : Colette Ouzilou bien sûr, mais également Elizabeth Nuyts ou Marc-Olivier Sephiha. L’objectif n’est-il pas d’aider tous les enfants qu’ils soient dys ou non?



Etiquette dys ou pas, adaptons-nous à eux et donnons du temps.
Lien : http://apprendreavecbonheur...

Après avoir lu cet ouvrage, j'ai encore plus l'impression que l'Éducation Nationale marche sur la tête. Colette Ouzilou fait le bilan des problèmes de lecture rencontrés par les élèves depuis une quarantaine d'années, et qui sont souvent classés en « dyslexie ». L'auteur est une spécialiste, elle maîtrise le sujet et a le regard le plus objectif possible sur la situation. D'ailleurs, l'avant-propos est éloquent : avant la mise en place des « nouvelles pédagogies », le taux de « dyslexiques » était de 2 ‰. Désormais, il est de plus de 20%. Cherchez l'erreur.

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L'analyse du trouble de la dyslexie par une orthophoniste spécialiste du problème. Une approche qui dénonce une approche systématique uniquement du point de vue pathologique et qui s'attaque à la question des méthodes d'apprenissage de la lecture.

Très surprise par le contenu de ce livre, car cette orthophoniste a un style déjà assez péremptoire et tout au long du livre on ne parle presque pas de dyslexie. Je pense que le titre a été mis pour faire le buzzz mais ne convient pas. J'ai mis dans les citations une phrase déclarant le sujet du livre et l'on voit bien qu'il n'est pas question de dyslexie sauf à la marge. Le sujet est plutôt " la prise en compte des aléas de la mise en langage de l'enfant normalement scolarisé et d'éclairer leur incidence sur les apprentissages" Sur la dyslexie elle constate qu'il y en a peu de vraiment dyslexiques ... et elle charge les programmes scolaires de faire le lit de ces difficultés. Il serait dommageable de jeter le livre pour un mauvais titre inutilement polémique alors que le contenu parle de l'expérience d'une orthophoniste qui par son témoignage éclaire sur la pratique de cette spécialité. Si on passe sur le style parfois très affirmatif pour des sujets où les progrès de la neurologie commencent à s'éclairer depuis (ce livre est publié en 2001 donc plus de 20 ans), le livre n'est pas ininterressant.